Pour continuer à bénéficier du chômage partiel, les parents pourraient bientôt se voir demander une attestation démontrant que l'école est fermée ou ne peut pas accueillir leur enfant.
Cité le 29 avril par l'AFP, l'entourage de la ministre du Travail Muriel Pénicaud a fait savoir qu'à partir du 1er juin, afin de bénéficier d'un dispositif de chômage partiel pris en charge par l'Etat, les parents qui ne peuvent pas télétravailler du fait de la garde de leurs enfants devront fournir «une attestation démontrant que l'école est fermée ou ne peut pas accueillir un enfant». Une information qui rejoint l'appel, le même jour, du ministre de l’Economie Bruno Le Maire, à se «retrousser les manches tous ensemble» pour «reprendre le travail».
Plus de chômage partiel pour les parents qui refusent d'envoyer leurs enfants à l'école ?
La nouvelle n'a pas manqué de faire réagir l'opposition de droite comme de gauche. La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a notamment déclaré sur Twitter que «Le critère pour refuser le chômage partiel aux parents qui ne souhaitent pas remettre les enfants à l’école c’est le respect par l’école des préconisations sanitaires... Lesquelles ? Celles du conseil scientifique qui préconise la non réouverture des écoles avant septembre ?»,
La députée insoumise de Paris Danièle Obono a pour sa part commenté : «C'est volontaire... mais un peu obligé quand même, hein ?!». «Un pur scandale», a encore estimé Emmanuel Maurel, coordinateur national de la Gauche républicaine et socialiste à l'europarlement.
Dès le 1er mai, les arrêts pour garde d'enfants se transformeront en chômage partiel
Actuellement, 11,3 millions de Français sont au chômage partiel. Les chiffres vont encore gonfler à partir du 1er mai, car toutes les personnes qui sont en arrêt, que ce soit pour garde d'enfants, ou pour vulnérabilité particulière au coronavirus, vont être placées sous le régime du chômage partiel. Ceci concerne plus de deux millions de personnes. Qu'est-ce que cela change-t-il pour eux ? (...)
LCILe chômage partiel moins remboursé dès le mois de juin 2020
La distribution d’argent public à tout rompre va se tarir début juin, et le chômage partiel sera impacté. Actuellement, le dispositif est pris en charge à 100% par l’État, jusqu’à un plafond de 4,5 SMIC et permet aux salariés de toucher 84% de leur salaire net.
Mais avec le déconfinement programmé à partir du 11 mai, les entreprises devront recommencer à payer.
En temps normal, en effet, lorsqu’une entreprise met ses équipes au chômage partiel, elle prend en partie en charge le salaire des employés concernés. Ce salaire baisse à 84% du salaire net dès lors qu’il dépasse le SMIC. Or, durant la crise sanitaire, l’État remboursait à 100% ce reste à charge, notamment parce que les entreprises ont été contraintes de fermer du fait de la mise en place du confinement.
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Il ne s’agit pas de revenir au système précédent, mais simplement d’augmenter le reste à charge pour les entreprises. Cela concernera toutes les demandes et pas uniquement celles faites à partir du 1er juin », a précisé le ministère du Travail. En somme, au lieu d’une prise en charge à 100% par l’État, le chômage partiel pourrait n’être pris en charge qu’à 70%, puis 50% et ainsi de suite.
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RT / Breizh Info