Une cosmonaute russe a décollé le 5 octobre vers la Station spatiale internationale depuis les Etats-Unis, à bord d'une fusée de l'entreprise américaine SpaceX, une mission qui revêt un caractère particulièrement symbolique en plein conflit en Ukraine.
Anna Kikina, seule femme cosmonaute russe actuellement en service actif, fait partie de l'équipage Crew-5, également composé d'un Japonais et de deux Américains, dont Nicole Mann, qui est devenue la première Amérindienne à se rendre dans l'espace.
Le décollage a eu lieu le 5 octobre vers midi depuis le centre spatial Kennedy, en Floride. Il s'agit de la cinquième mission régulière vers la Station spatiale (ISS) assurée par SpaceX pour le compte de la Nasa.
Il y a deux semaines, un Américain avait décollé pour l'ISS à bord d'une fusée russe Soyouz.
Ce programme d'échange d'astronautes, prévu de longue date, a été maintenu malgré le conflit en Ukraine, dans lequel Washington soutient militairement Kiev contre les forces russes. Assurer le fonctionnement de l'ISS est ainsi devenu l'un des très rares sujets de coopération entre les Etats-Unis et la Russie.
Sergueï Krikaliov, le directeur des vols habités pour l'agence spatiale russe Roscosmos, était présent sur place en Floride.
Lors d'une conférence de presse suivant le décollage, il a salué ces vols conjoints comme «une nouvelle phase de coopération», mentionnant notamment un vol spatial américano-russe en 1975, alors symbole de détente durant la Guerre froide.
Transporter le citoyen d'une autre nation est «une énorme responsabilité», avait souligné lors d'une conférence de presse fin septembre Kathy Lueders, administratrice associée à la Nasa.
Interrogée sur les rapports entretenus actuellement avec Roscomos, elle avait déclaré : «Sur le plan opérationnel, nous avons vraiment apprécié la constance de la relation, même durant une période très difficile sur le plan géopolitique.»
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RT France