Au sommet du G20 à Rio de Janeiro, Emmanuel Macron a critiqué une gouvernance mondiale «qui ne fonctionne pas» et s’est interrogé sur son efficacité. «Cet ordre ne fonctionne pas tout à fait bien (…) parce que nous n’avons pas démontré ces dernières années notre capacité à prévenir ces conflits ou à les régler», a-t-il déclaré, citant notamment les guerres en Ukraine et au Proche-Orient. Il a également souligné «l'absence de poids» de certains grands pays émergents dans les instances internationales.
Macron a par ailleurs ironisé sur l'inefficacité des réunions et des déclarations : «Alors qu'on fait toujours des communiqués, je crois que la lucidité doit nous conduire à dire qu'assez peu de gens les lisent.» Selon lui, «un citoyen normalement constitué ne peut pas penser, quand on revient au pays, qu'on a formidablement fait fonctionner la gouvernance mondiale.» Il a mis en garde contre le risque de devenir les «spécialistes du “on va le faire”».
Pour remédier à cette situation, le président français a proposé de créer un «groupe de travail de haut niveau» avec le président brésilien Lula et l'Afrique du Sud pour établir une «feuille de route Rio-Johannesburg» d’ici un an.
Enfin, Emmanuel Macron a dénoncé que «plusieurs» pays du G20 «ne respectent pas» la Charte des Nations unies, visant notamment la Russie. Bien qu’il ait brièvement échangé une poignée de main avec le ministre russe Sergueï Lavrov, il a estimé que le «contexte» ne permettait pas un nouvel échange avec Vladimir Poutine.
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