Gabriel Attal a annoncé le déploiement de militaires «pour sécuriser» les ports et l'aéroport de Nouvelle-Calédonie, confrontée à une vague de violences, ainsi que l'interdiction du réseau social TikTok, peu après qu'Emmanuel Macron ait demandé l'instauration de l'état d'urgence sur l'île. Dans la capitale, on assiste à de véritables scènes de guerre.
Pour rappel, après l'adoption de la réforme constitutionnelle contestée par les indépendantistes kanak, de nombreux barrages, incendies, pillages et tirs à balles réelles ont éclaté, les contaistataires dénonçant une tentative de "recolonisation du territoire". La réforme controversée comprend principalement l'extension du corps électoral pour les élections provinciales de Nouvelle-Calédonie à tous les résidents depuis plus de 1 ans sur l'île. Cette mesure est vivement contestée par les indépendantistes, qui redoutent une diminution de l'influence électorale des Kanak.
Au moins quatre personnes ont perdu la vie, selon un bilan de l'Élysée, dont un gendarme de 22 ans touché par balle. Le haut-commissaire de la République exprime sa crainte d'une escalade vers une « guerre civile ». Le réseau social TikTok a été interdit dans le but de restreindre notamment les contacts entre les émeutiers.
«Ils veulent tuer du blanc»
A Nouméa, des images sur les réseaux sociaux montrent des habitants formant des groupes d'autodéfense et des barricades pour se protéger face aux hordes d'indépendantistes qui veulent "Tuer du blanc", nous rapporte une information d'Europe 1 ce matin :
Dans le même temps, Gabriel Attal a estimé que l'état d'urgence instauré sur l'archipel était crucial pour restaurer le calme face à la situation alarmante. Il a par ailleurs annoncé une réunion à Matignon visant à parvenir à un accord politique global après l'adoption d'une loi constitutionnelle contestée par les indépendantistes... Gérald Darmanin assure de son côté que l'État reprendra «dans heures qui viennent» le contrôle dans l'archipel...
Le Figaro