Matteo Salvini, patron de la Ligue, a estimé le 14 février sur la chaîne de télévision Rete 4 que l'adoption par le Parlement européen de la fin des ventes de voitures neuves à moteur thermique en 2035 était «une folie, une bêtise absolue, un choix idéologique ou de mauvaise foi».
«Comment des députés européens italiens ont-ils pu voter pour une mesure qui détruit» les emplois des «travailleurs italiens et ne profite qu'à la Chine ?», a lancé le vice-Premier ministre italien, rappelant que les eurodéputés italiens de la coalition gouvernementale de droite dirigée par Giorgia Meloni ont voté contre le texte, contrairement à ceux du centre et de la gauche.
«En tant que Ligue, et j'espère en tant que gouvernement tout entier, nous essaierons de nous y opposer ou au moins de reporter» l'entrée en vigueur de cette réglementation européenne, a-t-il déclaré.
L'Italie en retard en matière de voiture électrique
«Les délais qui nous sont imposés par l'Europe ne coïncident pas avec la réalité européenne et surtout italienne» et «représentent un risque pour l'emploi» dans la filière automobile, a rappelé le 15 février le ministre italien des Entreprises, Adolfo Urso. «Nous sommes extrêmement en retard, en Italie il y a à peine 36 000 stations de recharge électrique par rapport aux 90 000 de la petite Hollande», a-t-il déploré sur Rai Radio 1. «Nous ne pouvons pas faire face à la réalité avec cette vision idéologique et sectaire qui semble émerger des institutions européennes», a-t-il ajouté.
Un avis partagé par Giorgia Meloni, la présidente du Conseil des ministres d'Italie, selon qui la transition énergétique «doit être progressive et ne doit pas désavantager les entreprises italiennes et européennes», dans un «marché mondial où il n'existe pas de règles aussi strictes».
RT