OpenAI, la société à l'origine de ChatGPT, a averti qu'elle pourrait cesser ses opérations dans l'Union européenne si la future réglementation de l'intelligence artificielle (IA) était incompatible avec ses activités. Sam Altman, PDG d'OpenAI, a exprimé ses inquiétudes lors d'un panel de discussion à l’University College London, soulignant que les limites techniques pourraient rendre difficile la conformité aux exigences proposées dans la version actuelle du projet de loi de réglementation de l'IA en Europe.“Nous essayerons. Mais il y a des limites techniques à ce qui est possible”, a-t-il indiqué, selon le Time.
Alors que les IA génératives telles que ChatGPT ou DALL-E, développées par OpenAI, gagnent en popularité, des inquiétudes subsistent quant à cette technologie. L'une des principales préoccupations concerne la capacité de ces IA à fournir des informations erronées. Les mauvais usages potentiels et l'impact sur le marché de l'emploi sont également des sujets de préoccupation.
Face à ces inquiétudes, plus de 27 000 personnes, parmi lesquelles Elon Musk et Steve Wozniak, ont signé une lettre demandant un moratoire de six mois sur le développement d'IA plus avancées que GPT-4. L'objectif serait de permettre à l'industrie de s'accorder sur les bonnes pratiques. Cependant, les principaux acteurs de l'IA tels que OpenAI, Microsoft et Google n'ont pas suivi cette recommandation. Malgré cela, tous ces acteurs sont favorables à une régulation de l'IA.
OpenAI préconise de son côté une régulation de l'IA positionnée entre l'approche européenne et celle des États-Unis. M. Altman est actuellement en tournée en Europe et a rencontré des régulateurs pour discuter de la réglementation de l'IA. Jusqu'ici, OpenAI a déjà apporté des modifications à ChatGPT pour se conformer aux exigences du régulateur italien, après une indisponibilité temporaire du chatbot dans le pays.
Presse Citron