Infos du jour

Par Valentin - 26/07/2023 11:47

[La Chronique Agora] Le cycle de resserrement qui n'en était pas un : La grande vague d’inflation s’atténue sans vraiment que les autorités n’y soient pour grand-chose. Le résultat confirme que beaucoup de leurs interventions étaient surtout pour la galerie.

[La Chronique Agora] Le cycle de resserrement qui n'en était pas un : La grande vague d’inflation s’atténue sans vraiment que les autorités n’y soient pour grand-chose. Le résultat confirme que beaucoup de leurs interventions étaient surtout pour la galerie.

Les autorités nous ont vendu l’idée d’un cycle de resserrement monétaire qui n’en était pas un. Elles y ont été obligées parce qu’elles ne pouvaient pas en réaliser un vrai qui aurait mordu aussi bien dans l’économie que dans le tissu des entreprises, dans la finance, puis dans la communauté bancaire.

Tout, depuis le début du soi-disant cycle, est une construction parallèle dont la première pierre a été posée judicieusement – mais trop tôt – dans la dénomination « temporaire ».

Les autorités ont été aidées dans cette construction parallèle par la causalité et la configuration de l’inflation des prix des biens et des services : il y avait bien un caractère exceptionnel, non récurrent et donc temporaire dans cette hausse des indices de prix.

Je n’y reviens pas, mais il suffit de se souvenir des arrêts de production lors de l’épisode Covid, de la rupture des chaînes d’approvisionnement, des pénuries, de l’envolée des matières premières avec le blocus de la guerre, et le tout aggravé par une politique de stimulation monétaire et fiscale mal dosée et inopportune.

L’inflation qu’il fallait empêcher

L’inflation des prix des biens et des services dès le début devait être en partie exceptionnelle et donc appelée à se régulariser. Les autorités n’ont eu aucun mérite dans la régularisation : elle était due spontanément.

Il fallait simplement empêcher les effets de « second tour », comme on dit, et faire en sorte que la politique avide, gourmande des entreprises ne provoque un effet d’entraînement sur les demandes salariales.

Les entreprises ont fortement haussé leurs tarifs et leurs bénéfices, et il y a eu un début d’échelle de perroquet sur les salaires. Mais, dans l’ensemble, la répression salariale fonctionne.

Toute la question est de savoir d’abord à quel niveau se situe l’inflation résiduelle, maintenant que l’inflation exceptionnelle/temporaire est résorbée ; et ensuite, si la dynamique des salaires va prendre de l’ampleur.

A plus long terme, d’autres questions se posent, mais elles sont trop précoces et déplacées en ce moment : quels seront les effets de la démondialisation, quels seront les conséquences de la transition climatique, comment va évoluer le monde après la cassure géopolitique qui vient de se creuser, quel sera l’incidence de la vague de dépenses de réarmement qui s’annonce ?

Tout cela devrait être inflationniste, car porteur de tensions sur le partage des revenus et des ressources.

La Banque des règlements internationaux (BRI) pense que la question de l’inflation des prix des biens et des services n’est pas résolue et que nous sommes dans une phase de modération et d’accalmie exceptionnelles. En conséquence, l’arrêt des politiques de vigilance anti-inflation ne semble pas bienvenue ; mieux, il faudrait même les relayer et compléter par des politiques budgétaires et fiscales moins laxistes.

Mais cela, c’est pour demain ou après-demain.

Y’a pas d’mal

Retrouverons-nous la fluidité d’antan ? Et puis, s’agissant du facteur travail, le mouvement de désaffection à l’égard du travail va-t-il se poursuivre ? Est-il structurel, sociétal ?

En attendant de pouvoir répondre à ces questions, contentons-nous de constater l’aubaine ; la configuration décrite ci-dessus a bien été favorable car réellement temporaire.

Les marchés financiers supposent qu’une hausse des taux de 25 points de base lors de la réunion du FOMC d’aujourd’hui mettra fin au cycle de resserrement de la Fed. Une hausse ultérieure est plus ou moins écartée ; le marché des taux donne moins de 20% de probabilité à une hausse supplémentaire en septembre, et environ 35% en novembre. La cause paraît entendue.

Le dernier cycle de resserrement réel de la Fed date de 1994. Une augmentation de 25 points de base des taux le 4 février 1994 a déclenché une phase désastreuse de réduction des risques et de désendettement. A 5,77% le 3 février, les rendements de l’obligation d’Etat américaine à 10 ans ont grimpé à 7,48% début mai – et étaient supérieurs à 8% en novembre. A cette époque, les taux et le crédit ont « mordu » : ils ont fait mal.

Malgré des indices de prix beaucoup plus élevés aujourd’hui, les rendements des bons du Trésor à 10 ans se situent à seulement 3,83%. Ils ont à peine dépassé les 4% au cours de ce soi-disant « cycle de resserrement ».

L’immaculée désinflation

Les conditions financières sont, par divers subterfuges que j’ai soigneusement décrits, toujours restées accommodantes. Les écarts de risque/rendement sur les obligations « pourries » ont terminé la semaine dernière à un plus bas de 15 mois, alors qu’ils auraient dû s’envoler. Les prix des CDS sur le haut rendement et de qualité investissement ont peu changé depuis que la Fed a commencé à relever les taux. Le Nasdaq 100 a gagné 41% depuis le début de l’année et 16% depuis le début du cycle de resserrement. Indicatif d’un marché hautement spéculatif, l’indice Goldman Sachs Short (qui rassemble les actions qui sont les plus shortées) a gagné 35% cette année.

Ce cycle de resserrement qui n’en était pas un est sur le point de se terminer sans resserrement des conditions financières. Comme je l’ai ironisé, c’est « l’immaculée désinflation ».

Le cycle va se terminer avec un taux de chômage aux Etats-Unis de… 3,6% ; c’est un plus bas jamais vu dans l’Histoire. C’est un pic de cycle… d’expansion !

Les analystes et les stratèges voient de nouveaux records boursiers en vue, tandis que de nombreux économistes considèrent désormais un atterrissage en douceur comme le pire des scénarios.

Finalement la Fed a tenu ses promesses : « plus jamais cela » avait dit Bernanke, c’est-à-dire « plus jamais nous ne resserrons les conditions financières ». C’était la ligne fixée dès 1987 par Greenspan : « La Réserve fédérale, conformément à ses responsabilités en tant que banque centrale de la nation, a affirmé aujourd’hui qu’elle était prête à servir de source de liquidités pour soutenir le système économique et financier. »

Sur une ère de cupidité

En fait, depuis 1987, nous ne sommes jamais sortis de cette ligne, et c’est d’ailleurs ce qui constitue la base de mes hypothèses de travail : « Jamais, au grand jamais, ils n’oseront un jour faire un véritable resserrement. »

La rigueur monétaire est un simulacre, une valeur d’ambiance pour le Congrès, pour les médias, pour les électeurs, mais ce n’est pas une politique concrète. Pendant tout l’épisode, on a soutenu les prêts bancaires, garanti les liquidités par les agences gouvernementales, les GSE, par l’expansion de la finance non bancaire. La bonne tenue de la Bourse a fait le reste en créant des effets de richesse.

A mon avis, ce qui a joué le plus grand rôle, c’est l’apprentissage des marchés complété par la com’ des autorités.

On n’a jamais eu peur. On est toujours resté risk-on.

Jamais nous ne sommes sortis de cette ère que certains appellent à juste titre « l’ère de la cupidité ».

Pourquoi les conditions financières ne se sont-elles pas resserrées, pourquoi n’y a-t-il pas eu de transmission ? Parce qu’il y avait un matelas colossal pour amortir les forces de resserrement, il y avait trop de réserves oisives accumulées. Grâce à ces réserves les marchés ont pu contrer/absorber les mesures de resserrement de la Fed. Ayant absorbé les mesures de resserrement timides et sachant que la Fed ne pouvait pas aller plus loin, les marchés sont restés bullaires et la spéculation n’a jamais lâché prise.

Le système a évité la réduction des risques et le désendettement. La spéculation à effet de levier, la source marginale de liquidité du marché et du système, n’a pas été découragée par les hausses de taux de la Fed.

L’acceptation du risque et le goût du jeu ont persisté.

Ils ne demandent qu’à s’emballer à nouveau.

Rédigé par Bruno Bertez 

La Chronique Agora

31/10/2024 10:19

Donald Trump se met brillamment en scène dans un camion poubelle

Donald Trump se met brillamment en scène dans un camion poubelle

Après que Joe Biden a insulté les supporters de Trump de « déchets », celui-ci a répondu finement en arrivant devant les journalistes dans un camion poubelle. Donald Trump a définitivement une longueur d'avance sur ses adversaires.

 

30/10/2024 10:51

L'armée ukrainienne effectue une nouvelle levée de 160 000 hommes

L'armée ukrainienne effectue une nouvelle levée de 160 000 hommes

Alors que l'armée ukrainienne perd plusieurs kilomètres carrés de terrain dans le Donbass chaque jour, une nouvelle mobilisation de 160 000 hommes a été décrétée par Kiev. Cette levée doit être réalisée en trois mois mais ne changera pas le manque de puissance de feu ukrainienn, qui est environ sept fois plus faible que la puissance de feu russe.

30/10/2024 10:33

Le chanteur Slimane visé par une plainte pour harcèlement sexuel

Le chanteur Slimane visé par une plainte pour harcèlement sexuel

Le chanteur franco-algérien Slimane, que toute la classe politico-médiatique avait encensé lors de l'Eurovision, de son vrai nom Slimane Nebchi, est visé par une plainte pour harcèlement sexuel. Il aurait exigé un rapport sexuel et envoyé plusieurs messages à caractère sexuel à un technicien. Celui-ci a annoncé par le biais de son avocat que des preuves seraient prochainement apportées.

29/10/2024 10:47

Des journaux américains optent pour la neutralité pour l'élection présidentielle

Des journaux américains optent pour la neutralité pour l'élection présidentielle

Alors que lors des précédentes élections la très grande majorité des journaux américains soutenait le candidat démocrate, le Washington Post (propriété de Jeff Bezos), le Los Angeles Times ou encore USA Today ont décidé cette fois-ci d'opter pour la neutralité. Cela amorce un déclin presque inéluctable pour le camp démocrate.

28/10/2024 10:55

En Lituanie, les sociaux-démocrates balayent les libéraux

En Lituanie, les sociaux-démocrates balayent les libéraux

En Lituanie, les sociaux-démocrates remportent les élections et balayent les libéraux qui étaient au pouvoir. Le parti woke LP n'est plus représenté au Parlement tandis que la droite populiste réussit une percée avec PPNA. Une coalition LSDP-DSVL-LVZS devrait voir le jour.

28/10/2024 10:43

En Géorgie, la coalition pro-UE refuse d'accepter sa défaite

En Géorgie, la coalition pro-UE refuse d'accepter sa défaite

Le Rêve Géorgien, parti nationaliste au pouvoir, est en passe de remporter les élections avec plus de 50% des voix et quelques bulletins à dépouiller encore. La coalition pro-UE (environ 37%) refuse de reconnaître sa défaite et appelle à manifester ce lundi, tandis que la présidente atlantiste dénonce sans preuve une « falsification totale » des élections.

24/10/2024 10:24

77% des Français favorables à un durcissement des sanctions contre les consommateurs de drogues

77% des Français favorables à un durcissement des sanctions contre les consommateurs de drogues

Selon un sondage CSA, 77% des Français souhaitent que les consommateurs de drogue soient sanctionnés plus durement afin de mieux lutter contre le trafic de drogue. Dans cette logique, les Français souhaitent la démission du député drogué et membre de LFI Andy Kerbrat.

23/10/2024 11:01

Les trois premiers Mirage 2000-5 seront livrés à l'Ukraine début 2025

Les trois premiers Mirage 2000-5 seront livrés à l'Ukraine début 2025

La France livrera à l'Ukraine trois Mirage 2000-5 au début de l'année 2025 dans ce qui apparaît n'être qu'un premier lot. Les avions seront équipés de missiles SCLAP et de bombes AASM. Il y a quelques jours, Emmanuel Macron a déjà délivré un chèque de trois milliards d'euros à Zelensky, tandis que l'Union européenne a garanti un prêt gratuit de 35 milliards d'euros, payé par les intérêts des actifs russes gelés.

23/10/2024 10:42

Tulsi Gabbard rejoint le parti républicain

Tulsi Gabbard rejoint le parti républicain

L'ancienne démocrate Tulsi Gabbard rejoint officiellement le parti républicain. Elle avait officialisé son soutien à Donald Trump mais était restée indépendante.

« Parce que j'aime notre pays, parce que le Président Trump a transformé le parti républicain pour en refaire le parti du peuple et de la paix, je suis fière d'annoncer que j'y adhère. »

22/10/2024 11:24

Le violeur Harvey Weinstein est atteint d'un cancer de la moelle osseuse

Le violeur Harvey Weinstein est atteint d'un cancer de la moelle osseuse

La figure éminente d'Hollywood Harvey Weinstein, en prison depuis 2023 pour des viols à répétition, du harcèlement sexuel et autres agressions, est atteint d'un cancer de la moelle osseuse. À 72 ans, justice vient de lui être rendue ! Soupçonné de plus de 80 viols, il avait déjà été hospitalisé recemment.

22/10/2024 10:30

Un député LFI arrêté alors qu'il venait acheter de la drogue

Un député LFI arrêté alors qu'il venait acheter de la drogue

Après le pédophile (Cottineau), les agresseurs sexuels (Dubois, Prevost) et le dealer (Boyard), c'est désormais un drogué qui se dévoile au sein de LFI. Andy Kerbrat, député, a été interpellé après avoir acheté de la drogue de synthèse. Le concerné n'entend pas démissionner pour autant et admet simplement des problèmes personnels.

21/10/2024 10:44

Accord officiel pour le rachat de Opella (Doliprane), filiale de Sanofi

Accord officiel pour le rachat de Opella (Doliprane), filiale de Sanofi

Un accord a officiellement été trouvé concernant le rachat de Opella (Doliprane) par le fonds américain CD&R. Le ministre de l’Économie assure avoir « obtenu les garanties du maintien d’Opella en France ». Or, en dehors de sanctions financières, les Américains ne risquent rien.

21/10/2024 10:29

Nouvelle victoire médiatique pour Donald Trump face à Kamala Harris

Nouvelle victoire médiatique pour Donald Trump face à Kamala Harris

Alors que Kamala Harris ne cesse de prétendre qu'elle a travaillé à McDonald's en 1983, ce qui serait un mensonge, Donald Trump l'a fait durant quelques minutes en Pennsylvanie et s'arroge une nouvelle victoire dans la guerre de communication. De plus, il séduit l'électorat de classe moyenne dans un Etat qui pourrait s'avérer décisif.

 

 

18/10/2024 10:56

La Russie revendique la prise de Maksimilianovka

La Russie revendique la prise de Maksimilianovka

Alors que Zelensky fait la promotion incessante de son « plan pour la Victoire », l'armée russe a annoncé la prise de Maksimilianovka et continue sa progression dans le Donbass.Cette bataille aurait, selon l'armée russe, entraîné la mise hors de combat de 965 soldats ukrainiens.