Le bras de fer continue entre Londres et le gouvernement français, pressé par les pêcheurs.
Les anglais refusent d’accorder, pour travailler dans les eaux britanniques, les mêmes licences de pêche aux pêcheurs français qu’avant le Brexit. Beaucoup de patrons -pêcheurs français sont sur le carreau, sans avenir professionnel.
Paris et Londres s’accusent mutuellement d’être en infraction par rapport à l’accord commercial conclu au moment des négociations du Brexit. La France reproche aux anglais de ne pas accorder la totalité des licences prévues par l’accord post-Brexit signé fin 2020 à l’arraché et menace de mesures de rétorsion le Royaume Uni, notamment par un renforcement des contrôles et l’interdiction pour les navires britanniques d’entrer dans les ports français. Londres, de son côté, réplique que les accords sont respectés.
De fait, il est très difficile de savoir qui a vraiment tort, car les pêcheurs français, pour être reconduits dans leurs prérogatives et obtenir leur licence, doivent apporter la preuve qu’ils pêchaient bien déjà dans ces eaux avant le Brexit, ce qui n’est pas toujours facile et Londres semble jouer là-dessus.
Emmanuel Macron a mis en garde Boris Johnson, déclarant que la “crédibilité” du Royaume Uni était en jeu. Le secrétaire d’Etat britannique chargé du Brexit, David Frost, et le vice-président de la Commission européenne, Maros Sefcovic, se sont rencontrés vendredi dernier et se revoient aujourd’hui lundi à Bruxelles.
De nombreuses divergences subsistent, notamment aux yeux de Londres, que le règlement de ce genre de différends se fasse via la Cour de justice européenne.
CH
Près de 60% des Français redoutent un nouveau mouvement de colère similaire aux « gilets jaunes » si les ZFE étaient finalement maintenues, selon un sondage
Les Zones à Faibles Émissions (ZFE), officiellement censées réduire la pollution de l’air, sont désormais vues par une majorité de Français comme un marqueur d’injustice sociale. Selon un sondage Odoxa–Backbone Consulting pour Le Figaro, 60 % souhaitent leur suppression et près de 60 % redoutent une nouvelle révolte des automobilistes si elles sont maintenues. Le bilan écologique d’Emmanuel Macron est par ailleurs jugé mauvais par 71 % des sondés, tandis que 70 % estiment que les ZFE pénalisent les plus modestes et 52 % doutent même de leur efficacité. La suppression des ZFE recueille 64 % d’approbation, mais l’attitude des députés Renaissance, opposés à une mesure pourtant portée par leur camp, est jugée incohérente par 54 % des Français – et 63 % de leurs propres sympathisants. Pour beaucoup, les ZFE incarnent une écologie punitive, éloignée des réalités sociales.
Le Figaro / Illustration