Le gouvernement argentin de Javier Milei a annoncé l’interdiction des traitements et chirurgies de transition de genre pour mineurs, autorisés depuis 2012 sous certaines conditions dans le pays. « Le président Milei a pris la décision d'interdire les traitements et chirurgie pour changement de genre chez les mineurs », a indiqué un communiqué officiel, dénonçant « l’idéologie du genre poussée à l’extrême » et assimilant ces pratiques à une « maltraitance infantile ». Selon le gouvernement, « les enfants n'ont pas la maturité cognitive nécessaire pour prendre des décisions concernant des processus irréversibles ».
Le porte-parole présidentiel, Manuel Adorni, a justifié cette décision en évoquant « un risque sérieux pour leur santé physique et mentale ». Le communiqué cite également des pays comme le Royaume-Uni, la Suède et la Finlande qui « font marche arrière » sur ces questions.
Engagé dans une « bataille culturelle », Milei s’en prend régulièrement au « virus woke » et à « l’idéologie de genre ». Il envisage également de revenir sur la possibilité de changer de genre sur simple déclaration, prévue par la loi de 2012.
L’annonce a immédiatement suscité des réactions d’opposition. La Fédération argentine LGBT+ a averti : « Le président ne peut pas modifier une loi par décret. Et s’il essaie, nous ferons appel à la Justice et à la Cour interaméricaine des Droits de l’Homme si nécessaire ».
Le Figaro / Illustration