« Beaucoup de questions, mais encore peu de réponses » : Volodymyr Zelensky a exprimé sa déception à l’issue des discussions tenues le jeudi 27 mars à Paris sur l’éventualité d’un déploiement de troupes européennes en Ukraine, dans le cadre d’un cessez-le-feu durable avec la Russie. Lors de cette réunion à l’Élysée de la « coalition des volontaires », rassemblant une trentaine de pays, Emmanuel Macron a de nouveau plaidé pour ce dispositif, qui pourrait selon lui « dissuader la Russie de lancer de nouvelles offensives ».
Cependant, aucune décision concrète n’a été prise. Il a seulement été annoncé l’envoi, « dans les prochains jours », d’une « mission » militaire franco-britannique en Ukraine, afin d’établir « d’ici trois ou quatre semaines » un « schéma » plus précis des besoins. Il s’agira d’« une équipe pluridisciplinaire avec des spécialistes de la doctrine, des ressources humaines ou encore de l’entraînement », selon l’état-major des armées.
Le chef de l’État a reconnu que l’envoi de troupes « ne fait pas l’unanimité ». Il a précisé que ces forces n’auraient « pas vocation à être des forces de maintien de la paix, à être présentes le long de la ligne de contact ou à se substituer aux forces ukrainiennes », mais seraient positionnées dans « certains endroits stratégiques pré-identifiés avec les Ukrainiens », avec un « caractère de dissuasion », notamment autour de grandes villes ou de sites sensibles.
Le Monde