Mardi matin, au péage d'Incarville dans l'Eure, un fourgon pénitentiaire a été pris d'assaut alors qu'il transportait un détenu, entraînant la mort de deux agents pénitentiaires et la blessure de trois autres. Les assaillants, toujours en fuite, ont réussi à libérer le détenu et à l'emporter avec eux. Ils étaient visiblement bien préparés et les recherches se poursuivent pour les retrouver.
Le profil du détenu évadé
La cible du commando meurtrier est présentée comme étant Mohamed Amra, surnommé « La Mouche ». Âgé de 30 ans, il n'était pas répertorié comme « détenu particulièrement signalé ». Condamné pour vol avec effraction à Évreux, il était également impliqué dans des affaires plus graves, dont un enlèvement et séquestration à Marseille et une tentative d'homicide à Saint-Étienne-du-Rouvray. Amra était également suspecté de diriger un réseau de stupéfiants. Deux jours avant son évasion, il avait tenté de scier les barreaux de sa cellule, ce qui l'avait placé en quartier disciplinaire sous haute surveillance. Au moment de l'attaque, il était en cours d'extraction pour se rendre au tribunal judiciaire de Rouen, rapporte Le Parisien.
Les suspects toujours en fuite
Les fugitifs, comprenant le détenu Mohamed Amra ainsi que quatre membres du commando armé, demeurent toujours introuvables ce mercredi matin alors que des centaines de policiers sont activement mobilisés dans les efforts de recherche pour les retrouver.
Dans le même temps, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour des accusations de « meurtre en tentative de meurtre en bande organisée », passibles de la réclusion à perpétuité, ainsi que pour « évasion et bande organisée », « acquisition et détention d’arme de guerre » et « association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime ». Le plan « Épervier » a été activé avec la mobilisation de plus de 200 gendarmes pour retrouver les fugitifs. De son côté, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a déclaré lors d'un point presse que « tout sera mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime ignoble », soulignant que les derniers décès dans l'administration pénitentiaire remontent à 1992.
Le Parisien