La France a dénoncé jeudi la « politique de violation de la liberté de la presse et d’intimidation des journalistes oeuvrant au service d’une information indépendante », suite à la décision de Moscou de bloquer la diffusion de 81 médias européens sur son territoire. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères français a condamné cette décision, la qualifiant d'injustifiée et soulignant qu'elle ne pourra pas cacher la réalité de la guerre d’agression russe en Ukraine. Sans surprises, Paris a rejeté toute équivalence entre les organes de "désinformation" et de "propagande" d'État russes qui ont été interdits dans l'Union européenne et ces médias "indépendants" européens...
Pour rappel, la Russie avait annoncé ce blocage en représailles à la décision de l'Union Européenne en mai d'interdire quatre médias d’État russes, dont RT et Sputnik, de manière assez rapide et brutale . L'UE avait sanctionné ces médias, les accusant de diffuser de la propagande pro-Kremlin. La liste des médias interdits par le gouvernement russe comprend plusieurs agences de presse, telles que l’AFP en France et l’EFE en Espagne, ainsi que plusieurs chaînes de télévision, journaux, publications en ligne et sociétés de radiodiffusion opérant dans les pays de l’UE. Pour revenir à la France, ont été interdits, en plus de l'AFP : TF1info, Le Monde, La Croix, Libération, L'Express, RadioFrance, CNews, Arte.
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