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Grand Angle : Boualem Sansal, une voix libre se raconte sur TVL
Critique du système politique algérien, l’écrivain franco-algérien a disparu à Alger depuis plusieurs jours. Plusieurs médias annoncent son arrestation par les autorités locales.Alors qu'on était sans nouvelles, des organes de presse ont révélé qu'il avait été arrêté à l'aéroport d'Alger, le samedi 16 novembre. L'information a, depuis, été confirmée et l'on sait désormais qu'il a été emprisonné. Cette arrestation arbitraire suscite une vague d’indignation en France.
Qui est Boualem Sansal ? C’ est un des écrivains de langue française les plus lus à travers le monde. Lors de récentes « Conversations » avec Paul-Marie Couteaux , les téléspectateurs ont pu découvrir cet intellectuel au charme inimitable. Dans cet entretien, il raconte son enfance dans un quartier pauvre d’Alger, près de la maison d’Albert Camus dont la mère est une amie de la sienne, l’indépendance vécue par l'adolescent algérien comme un déchirement, la communion de la famille dans les livres, notamment ceux que dévore sa mère, puis de brillantes études scientifiques. Quand, dans les années 90, survient la terreur islamiste et qu’il doit, comme tous les siens, survivre en se faufilant entre les filets de deux dictatures, celle de l’Etat des "généraux gredins" et celle des "barbus", le jeune ingénieur, enseignant à l’école polytechnique d’Alger, veut comprendre : il prend la plume et raconte sans fin, à travers des livres qui sont de véritables "tissus d’émotions", un drame qui, avertit l’écrivain avec un courage de dire et une faconde inimitables, pourrait bien être celui de la France.
Zoom - Philippe Nemo : Education : pourquoi l'école nuit à nos cerveaux ?
Les sous-performances de notre système d'enseignement sont cruellement mises en évidence par les classements internationaux. On peut légitimement incriminer les structures d’un système monopolistique centralisé dont l’expérience a suffisamment montré qu’en raison de sa taille, et parce qu’il est paralysé par le statut de la fonction publique et la cogestion syndicale, il ne peut plus fonctionner. On doit aussi mettre en cause les idéologies qui le dominent depuis des années : rejet de l’entreprise, égalitarisme, pédagogisme, inexplicable réticence à transmettre les savoirs.
Si l’on veut remonter la pente, il faut repenser tant les structures que les contenus d’enseignement. Il est indispensable d’instaurer un pluralisme permettant autonomie, émulation et responsabilité. Cette liberté retrouvée permettra de mettre sur pied un enseignement secondaire diversifié, un secondaire académique rompant avec le non-sens du "collège unique". Ainsi pourront être formés les scientifiques, ingénieurs, médecins, administrateurs, experts en tous domaines dont la France a évidemment besoin si elle veut tenir son rang. Philippe Nemo, philosophe spécialiste des idées politique, présente son ouvrage "Repenser l'enseignement", publié aux Presses universitaires de France
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