Politique Eco

Politique & Eco n° 288 avec Guillaume de Prémare : De l'idéologie néoconservatrice à l'exemple illibéral

Publiée le 22/02/2021
Néoconservatisme à l'ouest, illibéralisme à l'est... quel nouveau modèle pour la France ? Le quai d'Orsay doit se réinventer. Car en effet, depuis 10 ans, notre pays a renoncé à la souveraineté de sa diplomatie pour se soumettre à Washington. Résultat, les guerres en Libye puis en Syrie ont plongé l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient dans le chaos avec les conséquences migratoires sur l'Europe que l'on connaît. Face à cela, les pays du Visegard d'Europe de l'est, sortis du giron soviétique, ont développé l'Etat illibéral : une réaffirmation de l'autorité du politique et un renforcement de la cohésion du corps social. Entre les deux, l'Union européenne a définitivement prouvé son incapacité à incarner toute puissance géopolitique. Pour faire le point, Olivier Pichon et Pierre Bergerault ont invité Guillaume de Prémare, directeur de la rédaction de la revue "Permanences", dont le dernier numéro est intitulé "Le nouveau désordre mondial" avec les interviews de Renaud Girard, Edouard Husson et Max-Erwann Gastineau

Politique & Eco avec Pierre Jovanovic - 2008 : Le hold-up bancaire comme solution à la crise

Publiée le 14/07/2025

Privatisation des profits, socialisation des pertes... Qui sont les vrais responsables ? Tout a commencé en 2008 mais rien n’est fini, l’économie est toujours sous l’emprise des effets de cette funeste année et des pratiques du système qui y ont conduit. Une arrière-cuisine de l’entre-soi bancaire et de l’Etat profond. La crise a débuté, comme d’habitude, outre-Atlantique et le degré de dépendance de l’économie mondiale aux Etats-Unis en fera une crise mondiale. La cause de ce désastre étant la fameuse crise des subprimes. Celle-ci devait se limiter strictement aux banques américaines, selon Alain Minc, constant dans l’art de formuler des professions foireuses.

Mais la question se pose : peut-on croire que des prêts incertains accordés à des ménages peu solvables soient la seule explication ? De surcroit ces prêts étaient garantis par des organismes proches de l’Etat (Fanny Mae et Freddy Mac) ou bien appuyés sur un CDS (Credit Default Swap), une assurance qui remboursait le prêteur à la place du ménage, produit titrisé éminemment toxique. Ces prêts accordés avec une intention sociale au bénéfice de minorités ethniques sont-ils la cause de la crise mondiale ?

Le président de Goldman Sachs, Hank Paulson, sera nommé secrétaire au trésor par George Bush et c’est lui qui va organiser, le hold-up sur les ménages et la plus grande vague de pauvreté qui s’en suivra.

Pierre Jovanovic, journaliste financier, lève le voile sur l'un des plus grands scandales financiers de l'histoire du capitalisme dans son ouvrage "2008" publié aux Jardin des Livres.