Zooms

Zoom - Brice Perrier : Science et médecine : l'obscurantisme au pouvoir

Publiée le 01/10/2024

Quand l’obscurantisme n’est pas là où on le croit !

Depuis une dizaine d’années, il est courant d’entendre parler d’une menace obscurantiste liée à une montée de l’irrationnel qui se manifesterait principalement par une défiance vis-à-vis de la vaccination et de la médecine conventionnelle. Mais l’obscurantisme peut aussi se trouver là où l’on se targue de le combattre. Il n’est alors plus le fait de populations marginales ou contestataires, mais celui d’une pensée dominante qui se présente comme celle de la science et de la rationalité. L’objet de ce livre est de lever le voile sur cet obscurantisme au pouvoir. À travers de nombreux exemples, de la recherche empêchée sur des phénomènes inexpliqués tels que les expériences de mort imminente au vaste champ médical où l’industrie pharmaceutique s’est accaparé la possibilité de prouver l’utilité d’un traitement, le journaliste indépendant Brice Perrier explique comment la raison se transforme en dogmatisme et entrave l’avancée de la connaissance. Le propos de son ouvrage "L'obscurantisme au pouvoir" n’est pas de dire ce qui est vrai ou faux ni de trancher dans des controverses scientifiques, mais de comprendre pourquoi ces débats, qui ont toujours été légitimes et même nécessaires en science, peuvent tout simplement ne plus avoir droit de cité.

Zoom - Bernard Wicht : La guerre sans Etats ? Mercenaires, gangs et auto-défense

Publiée le 15/07/2025

Bernard Wicht est expert en stratégie militaire, enseignant à la faculté des sciences politiques de l’Université de Lausanne, en Suisse (université de Lausanne). Auteur de nombreux ouvrages, il présente "Guerre en Europe : Gangs contre Milices privées" publié par les éditions Jean-Cyrille Godefroy dans la collection Le Cercle Aristote dirigée par Pierre-Yves Rougeyron.

Dans cet entretien, Bernard Wicht explique comment guerre et Etat restent deux concepts étroitement liés, reprenant la célèbre formule de Charles Tilly : "la guerre fait l’Etat et l’Etat fait la guerre". Bernard Wicht montre que l’effondrement ou la prise de distance de l’Etat entraîne des conflits de plus en plus décentralisés (insurrections, terrorisme, gangs armés). Il s’appuie sur la théorie de l’effondrement de Joseph Tainter pour souligner qu’au-delà d’un certain point de complexité "le retour marginal sur investissement diminue", conduisant inévitablement à la rupture d’un système social.

Bernard Wicht évoque également la privatisation du conflit avec la montée du mercenariat et des sociétés militaires privées qui reflète une "libéralisation de la défense" face au monopole étatique de la violence en voie de délitement, multipliant les acteurs belligérants hors du contrôle des Etats. L’auteur questionne également les questions de "Capital guerrier" et d’autodéfense, estimant que les jeunes générations ne se mobilisent plus pour l’armée ni l’Etat, mais migrent vers des milices ou réseaux marginaux. La perte de sens collectif et la "guerre par procuration" en découlent.

Bernard Wicht conclut sur la nécessité pour chacun de se préparer à l’autodéfense pour parer à l’impuissance d’un Etat qui a déjà renoncé à assurer la sécurité de ses populations.