Passé Présent

Le Nouveau Passé-Présent - L'épopée des zouaves pontificaux

Publiée le 20/06/2023

Rome, le 21 septembre 1870, il est 10 heures du matin et le soleil est déjà bien haut dans le ciel de la ville éternelle. Une petite troupe armée est alignée devant le Vatican, pour un dernier défilé. D’une fenêtre du Palais, le Saint-Père leur adresse sa bénédiction. La colonne se met en marche pour sortir de Rome pour la dernière fois. Au combat, ces hommes n’ont rien lâché et les honneurs leur sont rendus par la troupe italienne. Résonne alors pour la dernière fois le cri de guerre "Vive Pie IX, Vive notre Roi". Puis ils sont désarmés. Les derniers à se séparer de leurs armes sont des soldats parlant français, vêtus d’un drôle d’uniforme, d’une veste-boléro bleue, décorée d’arabesques rouges tressées, et d’un pantalon arabe très large, le sarouel, ces soldats sont les zouaves pontificaux. Pour découvrir qui étaient ces soldats du pape, Guillaume Fiquet reçoit Antoine Bruneau, auteur de "Frédéric de Saint-Sernin - Zouave au service du Pape Roi" paru aux éditions Jourdan.

Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende

Publiée le 01/01/2025

Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.