Les Conversations

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°64 avec Vladimir Fédorovski - Portrait surprenant de Vladimir Poutine : son art, ses cartes… (2ème partie)

Publiée le 11/05/2025

Dans une première Conversation, Vladimir Fédorovski relatait sa carrière : diplomate, il fut l’un des interprètes favoris de Brejnev, puis attaché culturel en France, enfin conseiller de Gorbatchev. Un temps proche d’Eltsine, il s’installa à Paris finalement et devint l’écrivain à succès que l’on sait. Dans cette seconde Conversation, il se concentre sur le portrait de Vladimir Poutine, qu’il a bien connu dans l’entourage d’Anatoli Sobtchak, maire de Saint Pétersbourg, et dont il suivit l’ascension. Après lui avoir consacré pas moins de cinq livres, il est aujourd’hui l’un des meilleurs connaisseurs de cet homme énigmatique devenu l’un des acteurs majeurs de l’histoire contemporaine, perçant sa psychologie, son art de gouverner et de négocier, et l’inscrivant toujours dans l’histoire longue de la Russie, notamment dans son dernier ouvrage : "Trump, Poutine et Ivan le Terrible". Quelle est la vie de Poutine, dont l’enfance fut marquée par une rareté (il fut baptisé et élevé dans une famille pieuse, ses deux parents étant nés bien avant la Révolution), quelle est sa formation, quels sont ses objectifs, déclarés ou cachés, ses méthodes, ses ruses et ses cartes ? Voici un incomparable témoignage pour comprendre la formidable partie qui se joue aujourd’hui devant nous, ou derrière nous...

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux avec Vladimir Fédoroski : Il faut rebâtir l’Europe avec la Russie

Publiée le 13/04/2025

Vladimir Fédoroski est l’un de mes rares invités qui commente d’emblée le décor dans lequel je le reçois, et en comprend le sens : ce n’est pour moi ni anodin, ni fortuit… Flamboyante, au point de laisser souvent bouche bée, sa conversation n’est pas toujours simple, cependant, tant elle est riche, faite de fulgurances et de va et vient, toujours foisonnante. Toute la Russie du dernier demi-siècle défile ici : il raconte son enfance à Moscou dans les années 60, ses années dans le plus grand collège d’études diplomatiques de ce qui était alors l’empire soviétique, sa première mission en Mauritanie, son goût des langues, sa promotion comme interprète de Leonid Brejnev, dont il trace un étonnant portrait (ainsi de son ami Lavrov, de Soljenitsyne, de Sakharov, et de tant d’autres...), ses années à Paris quand, attaché culturel surveillé par le KGB aussi bien que la DST, il rencontre à foison d’artistes et intellectuels russes vivant en France, puis la plupart des dirigeants français, dont Jacques Chirac dont il devient très proche. Il poursuit en relatant sa collaboration contrariée avec Gorbatchev, son rôle dans la Pérestroïka dont il est l’un des théoriciens majeurs, ainsi que dans la mise en échec du "putsch du KGB" d’août 1991 qui le lie un temps, plutôt bref, à Boris Eltsine. Le terrible Vladimir raconte aussi comment, depuis les années 90, il réalise son rêve d’enfance, "écrire des livres sur une terrasse de Saint-Germain-des-Prés", d’où naîtront une cinquantaine d’ouvrages, dont plusieurs rencontrent un grand succès public, en France et à l’étranger - au point qu’il est sans doute l’écrivain russe le plus publié en Europe - devenant même peu à peu, à lui tout seul, un programme en coopération franco-russe de très haut niveau. S’esquisse alors, avant que nous abordions "l’ère Eltsine" dans une deuxième émission, un grand rêve : et si l’Europe était un jour rebâtie à large échelle sur la coopération entre la France et la Russie - les deux pays qui, dans le monde, ont le plus sûrement une âme ? Commençons à ouvrir ensemble quelques fenêtres d’avenir sur cette "communion des âmes", peut-être salutaire pour un monde, et un Homme, que le matérialisme universel voue au chaos.