Passé Présent
Passé-Présent n°358 - France-Russie : d'Anne de Kiev à Poutine
Depuis le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne, en février 2022, les commentaires comme les déclarations à son sujet traduisent une large ignorance, aussi bien de l'histoire de la Russie, que de celle de ses relations avec la France. Tissés dès le milieu du XIème siècle par le mariage d'une princesse de Kiev, " la mère des villes russes ", avec le troisième roi capétien, Henri Ier, les liens des deux pays ont connu jusqu'à nos jours toutes les formes imaginables : la méconnaissance, le mépris, la méfiance, l'hostilité et les guerres, mais aussi l'attirance réciproque, les alliances, la solidarité en face de l'ennemi commun, et même la fascination idéologique.
Pour retracer cette histoire, Guillaume Fiquet reçoit Daniel de Montplaisir, historien spécialiste des relations internationales et auteur de "France-Russie, la grande Histoire - D'Anne de Kiev à Vladimir Poutine", paru au éditions Mareuil.
Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende
Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.
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