Passé Présent
Passé-Présent n°358 - France-Russie : d'Anne de Kiev à Poutine
Depuis le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne, en février 2022, les commentaires comme les déclarations à son sujet traduisent une large ignorance, aussi bien de l'histoire de la Russie, que de celle de ses relations avec la France. Tissés dès le milieu du XIème siècle par le mariage d'une princesse de Kiev, " la mère des villes russes ", avec le troisième roi capétien, Henri Ier, les liens des deux pays ont connu jusqu'à nos jours toutes les formes imaginables : la méconnaissance, le mépris, la méfiance, l'hostilité et les guerres, mais aussi l'attirance réciproque, les alliances, la solidarité en face de l'ennemi commun, et même la fascination idéologique.
Pour retracer cette histoire, Guillaume Fiquet reçoit Daniel de Montplaisir, historien spécialiste des relations internationales et auteur de "France-Russie, la grande Histoire - D'Anne de Kiev à Vladimir Poutine", paru au éditions Mareuil.
Le Nouveau Passé-Présent : Voyage au cœur de la presse de gauche collabo
L'histoire officielle nous présente une France de l’Occupation divisée en deux : celle de la Résistance qui ne put être que de gauche et surtout communiste et celle de la Collaboration, de droite et surtout d’extrême droite. Pourtant, sur fond d’antibellicisme, dont la genèse est compréhensible après le traumatisme de la boucherie de 14-18, des anciens combattants, mais aussi tout un pan de la gauche pacifiste de l’entre-deux-guerres, vont chanter les louanges du nouveau régime installé à Vichy. Beaucoup des socialistes et des libertaires regroupés quelques années auparavant au sein du Centre de Liaison contre la guerre ou de la Ligue des droits de l’Homme deviendront des partisans de la collaboration. Dès la mi-juin 1940, la presse parisienne, réagissant au traumatisme historique de la défaite, appelle à répudier un passé désormais honni. Cette volonté unanime de rupture et de renouveau politique contraste avec la multiplication des journaux politiques de gauche, tenants de la collaboration et souvent rivaux. L’engagement, jugé aberrant, du courant socialiste et de sa presse en faveur de l’Allemagne nazie fut pourtant bien réel.
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