Zooms

Zoom - Alain Paucard : Un roman qui dénonce la société américaine

Publiée le 05/06/2024

Que personne ne s’y trompe. Si le roman d’Alain « Humphrey » Paucard est réédité en 2024, il date de 1979. « L’Horreur d’été » raconte les exploits sadiques de Charlie Hogan, ancien du Vietnam, adjoint du shérif à Rockwille au Nouveau-Mexique. Profitant de son uniforme, il massacre de préférence les gens sans défense : mexicains, hippies, femmes, etc.

A travers un anti-héros à la fois sadique et inhumain, Alain Paucard a fait un portrait au vitriol de la société américaine qui, quarante ans plus tard, est au bord de la guerre civile.

Dans ce polar, se succèdent dans une sorte de « Délivrance » de John Bormann, des scènes d’une grande crudité ou d’une extrême dureté ou sauvagerie. Dans sa volonté de faire exploser toutes les limites, Alain « Humphrey » Paucard avait d’ailleurs , à l’époque, subi les foudres de la censure en récoltant trois interdictions : aux mineurs, à l’affichage et à la publicité.

Quatre décennies plus tard, « Horreur d’été » reste un livre audacieux et dérangeant qui révèle aussi le talent d’un écrivain malicieux et potache qui se définit comme « le président à vie du Club des ronchons » et un amoureux de Paris ( qui ne cesse de vitupérer contre son urbanisme, son  déclin et sa gestion municipale )

Zoom - Jean-Paul Gourévitch : Les contes de fées survivront-ils à la culture de masse ?

Publiée le 28/10/2025

Les contes de fées ont bercé notre enfance, mais que disent-ils vraiment de la vie, du monde et de nous-mêmes ? Dans son livre "Les contes de fées de notre enfance", Jean-Paul Gourévitch revisite cet héritage universel : des récits d’initiation où le merveilleux, le rêve et la morale préparent l’enfant à affronter le réel.

L’auteur évoque la puissance initiatique du conte comme langage symbolique par lequel les peurs, les épreuves et la sagesse se transmettent de génération en génération. Mais aujourd’hui, que reste-t-il de ce patrimoine ? Le merveilleux ne s’est-il pas effacé devant la technologie, les écrans et la fiction médiatique ? Les contes de fées peuvent-ils encore survivre à la culture de masse, au conformisme et au wokisme moralisateur qui aplanissent l’imaginaire ?

Dans cet entretien, Jean-Paul Gourévitch évoque les grandes figures du patrimoine occidental : Perrault, les frères Grimm, Andersen mais aussi Gripari, ces conteurs qui, chacun à leur manière, ont façonné notre rapport au rêve, au courage, à la justice mais aussi à l’identité.

Et si, malgré tout, la magie n’était pas perdue ? Comme le rappelle l’auteur : "tant qu’il y aura des enfants pour écouter, il y aura des contes à raconter…".