Zooms

Zoom - Ambdilwahedou Soumaila, maire LR de Mamoudzou (Mayotte) : Milices, mercenaires et terroristes aux Comores ?

Publiée le 06/05/2024

Deux ans après son élection, le maire LR de Mamoudzou sonnait le tocsin à la tribune de l’Association des mairies de France en 2022 : "Mayotte est l'île aux enfers". Depuis, la dégradation de la sécurité sur l’archipel a tourné au drame avec les razzias des coupeurs de routes qui attaquent les automobilistes en jetant des bombonnes de gaz dans les pare-brise, les règlements de compte entre bandes de villages à coups de révolver et le caillassage des voitures de police, prises désormais pour cibles à coups de fers à béton aiguisés et lancés comme des javelots pour "se faire du Bleu".
Couvre-feu, corridor de sécurité, expéditions dans les "favelas" n’ont pas suffi à ramener le calme. Apres l’échec de Wuambushu 1 et 40 jours de blocages à l’initiative de collectifs locaux en début d’année, Gérard Darmanin a lancé ce mois-ci la suite du film intitulé "Mayotte place nette" juste avant la campagne des européennes.
Pour l’édile du chef-lieu de Mayotte, il est urgent d’endiguer l’invasion migratoire qui menace l’ile. "On a détourné la tête trop longtemps", reconnait Ambdilwahedou Soumaila. L’Union des Comores, grand pourvoyeur de clandestins anjouanais et d’Afrique des grands lacs, doit être mis devant ses responsabilités. De son côté, l’Etat doit rendre imperméables les frontières maritimes du département ultramarin. Milices, mercenaires et terroristes sont aux portes de Mayotte, martèle le maire de Mamoudzou, convaincu que l’islam mahorais modéré et tolérant, qui concerne 90 % de la population, loin d’être une source de tensions est "une référence pour la République…".

Entretien réalisé par Claude Corse pour TVL en association avec Radio Courtoisie et le magazine L’Incorrect.

Zoom - Jean Sévillia et Jean-Christophe Buisson : Guerre civile, la France au bord de l’abîme

Publiée le 23/11/2025

Dans la lignée de leur précédent ouvrage "Le dernier carré", Jean-Christophe Buisson et Jean Sévillia ont réuni des historiens et des journalistes de renom pour raconter les guerres civiles les plus marquantes de l’histoire de l’humanité : "Les guerres civiles de la Renaissance à nos jours". Le directeur adjoint du Figaro Magazine et l’historien bien connu ont sélectionné vingt conflits emblématiques couvrant les cinq derniers siècles.

Dans un important avant-propos, ils rappellent une vérité essentielle : les guerres civiles sont inhérentes à la condition humaine et n’éclatent jamais de manière totalement soudaine. Pour les auteurs, les idéologies et les religions constituent souvent des moteurs puissants de division. D’autres facteurs doivent également être pris en compte, notamment les dimensions sociales ou identitaires. Pour illustrer leur propos, Jean-Christophe Buisson et Jean Sévillia évoquent aussi bien la guerre civile en Yougoslavie que la guerre de Vendée ou encore l’Algérie française.

Au-delà des exemples concrets et des récits de ces épisodes tragiques, les auteurs posent une question centrale : les sociétés modernes du XXIᵉ siècle sont-elles mieux armées pour éviter ce type d’embrasement ? Les institutions, les médias, le droit international ou la mémoire collective constituent-ils des garde-fous suffisants pour prévenir tout basculement ?

Jean-Christophe Buisson et Jean Sévillia avancent plusieurs éléments de réponse. Ils soulignent notamment les fractures socio-culturelles (comme celles liées à l’immigration) ou socio-politiques (par exemple l’extrême gauche radicale) qui assombrissent l’avenir et fragilisent les aspirations à l’unité nationale. Comme ils l’écrivent : "La brutalisation de la société française donne l’impression que nous dansons au bord de l’abîme".