Zooms

Zoom - Philippe Conrad : Quelle Europe pour nos enfants ?

Publiée le 26/03/2024

Philippe Conrad est historien. Ancien rédacteur en chef de La Nouvelle Revue d'Histoire, il est le cofondateur et président de l'Institut Iliade. Dans cet entretien pour TVLibertés, il revient sur le 11ème colloque de l'Institut, organisé le samedi 6 avril à Paris (Maison de la Chimie). Un événement où il sera question d'Europe, entre passé, présent et avenir. A retrouver dès 9h30 : conférences, stands, dédicaces d'auteurs, exposition d'art, buvette et garderie pour les plus jeunes. Parmi les intervenants : Jean-Yves Le Gallou, Bernard Lugan, Pierre Gentillet ou encore Thibaud Gibelin.

 

Informations complémentaires et inscriptions :

https://colloque.institut-iliade.com/meeting/de-lheritage-a-lengagement-leurope-de-nos-enfants

Zoom - Bernard Wicht : La guerre sans Etats ? Mercenaires, gangs et auto-défense

Publiée le 15/07/2025

Bernard Wicht est expert en stratégie militaire, enseignant à la faculté des sciences politiques de l’Université de Lausanne, en Suisse (université de Lausanne). Auteur de nombreux ouvrages, il présente "Guerre en Europe : Gangs contre Milices privées" publié par les éditions Jean-Cyrille Godefroy dans la collection Le Cercle Aristote dirigée par Pierre-Yves Rougeyron.

Dans cet entretien, Bernard Wicht explique comment guerre et Etat restent deux concepts étroitement liés, reprenant la célèbre formule de Charles Tilly : "la guerre fait l’Etat et l’Etat fait la guerre". Bernard Wicht montre que l’effondrement ou la prise de distance de l’Etat entraîne des conflits de plus en plus décentralisés (insurrections, terrorisme, gangs armés). Il s’appuie sur la théorie de l’effondrement de Joseph Tainter pour souligner qu’au-delà d’un certain point de complexité "le retour marginal sur investissement diminue", conduisant inévitablement à la rupture d’un système social.

Bernard Wicht évoque également la privatisation du conflit avec la montée du mercenariat et des sociétés militaires privées qui reflète une "libéralisation de la défense" face au monopole étatique de la violence en voie de délitement, multipliant les acteurs belligérants hors du contrôle des Etats. L’auteur questionne également les questions de "Capital guerrier" et d’autodéfense, estimant que les jeunes générations ne se mobilisent plus pour l’armée ni l’Etat, mais migrent vers des milices ou réseaux marginaux. La perte de sens collectif et la "guerre par procuration" en découlent.

Bernard Wicht conclut sur la nécessité pour chacun de se préparer à l’autodéfense pour parer à l’impuissance d’un Etat qui a déjà renoncé à assurer la sécurité de ses populations.