Zooms
Zoom - Pierre-Antoine Plaquevent : CFR : le réseau-mère de l'Etat profond US
Le CFR, réseau-mère de la politique globaliste. Peu de monde connait le Council on foreign relations, mais il est l'organisation privée la plus puissante du monde. Pierre angulaire des relations internationales états-uniennes, le CFR a été fondé en 1921 par un personnage de l'ombre, Edward Mandell House, conseiller du président Wilson et inspirateur du traité de Versailles. Tous les directeurs de la CIA sont issus de ses rangs. Transpartisan, il conseille les candidats démocrate et républicain à chaque élection présidentielle et se consolide après chaque crise internationale. Son objectif : l'affaiblissement des Etats-nations pour empêcher l’émergence d’un rival eurasiatique menaçant l’hégémon américain. Un travail de sape financé par des appuis de poids : Apple, Google, PepsiCo, BlackRock, Goldman Sachs, Morgan Stanley. Pierre-Antoine Plaquevent, animateur du site Strategika, analyse le CFR, la face émergée de l'Etat profond US.
Zoom - Bernard Wicht : La guerre sans Etats ? Mercenaires, gangs et auto-défense
Bernard Wicht est expert en stratégie militaire, enseignant à la faculté des sciences politiques de l’Université de Lausanne, en Suisse (université de Lausanne). Auteur de nombreux ouvrages, il présente "Guerre en Europe : Gangs contre Milices privées" publié par les éditions Jean-Cyrille Godefroy dans la collection Le Cercle Aristote dirigée par Pierre-Yves Rougeyron.
Dans cet entretien, Bernard Wicht explique comment guerre et Etat restent deux concepts étroitement liés, reprenant la célèbre formule de Charles Tilly : "la guerre fait l’Etat et l’Etat fait la guerre". Bernard Wicht montre que l’effondrement ou la prise de distance de l’Etat entraîne des conflits de plus en plus décentralisés (insurrections, terrorisme, gangs armés). Il s’appuie sur la théorie de l’effondrement de Joseph Tainter pour souligner qu’au-delà d’un certain point de complexité "le retour marginal sur investissement diminue", conduisant inévitablement à la rupture d’un système social.
Bernard Wicht évoque également la privatisation du conflit avec la montée du mercenariat et des sociétés militaires privées qui reflète une "libéralisation de la défense" face au monopole étatique de la violence en voie de délitement, multipliant les acteurs belligérants hors du contrôle des Etats. L’auteur questionne également les questions de "Capital guerrier" et d’autodéfense, estimant que les jeunes générations ne se mobilisent plus pour l’armée ni l’Etat, mais migrent vers des milices ou réseaux marginaux. La perte de sens collectif et la "guerre par procuration" en découlent.
Bernard Wicht conclut sur la nécessité pour chacun de se préparer à l’autodéfense pour parer à l’impuissance d’un Etat qui a déjà renoncé à assurer la sécurité de ses populations.
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