Zooms
Zoom - Xavier Azalbert : Accusé de nuire à la santé publique, France Soir gagne son procès
Le tribunal administratif de Paris a suspendu de la décision du 5 décembre 2022 de la Commission Mixte Paritaire des Publications et Agences de Presse (CPPAP) qui avait refusé de renouveler l’inscription de France Soir en qualité de service de presse en ligne dans ses registres, jusqu’à ce qu’il soit statué au fond sur la légalité de cette décision. Cette inscription permettait aux donateurs qui financent le journal de bénéficier d’une défiscalisation. La CPPAP accusait France Soir de propager, par ses publications sur le Covid-19 et la vaccination, un danger pour la santé publique. La justice a finalement reconnu la partialité de la présidente de la CPPAP, Laurence Franceschini, par ailleurs conseillère d’Etat. Pourquoi ne peut-on pas débattre de l’efficacité d’un traitement médical mis sur le marché par des industriels privés ? Peut-on avoir sa propre opinion ? Xavier Azalbert, directeur de France Soir, est heureux d'avoir remporté cette bataille pour la liberté d'expression !
Zoom - Bernard Wicht : La guerre sans Etats ? Mercenaires, gangs et auto-défense
Bernard Wicht est expert en stratégie militaire, enseignant à la faculté des sciences politiques de l’Université de Lausanne, en Suisse (université de Lausanne). Auteur de nombreux ouvrages, il présente "Guerre en Europe : Gangs contre Milices privées" publié par les éditions Jean-Cyrille Godefroy dans la collection Le Cercle Aristote dirigée par Pierre-Yves Rougeyron.
Dans cet entretien, Bernard Wicht explique comment guerre et Etat restent deux concepts étroitement liés, reprenant la célèbre formule de Charles Tilly : "la guerre fait l’Etat et l’Etat fait la guerre". Bernard Wicht montre que l’effondrement ou la prise de distance de l’Etat entraîne des conflits de plus en plus décentralisés (insurrections, terrorisme, gangs armés). Il s’appuie sur la théorie de l’effondrement de Joseph Tainter pour souligner qu’au-delà d’un certain point de complexité "le retour marginal sur investissement diminue", conduisant inévitablement à la rupture d’un système social.
Bernard Wicht évoque également la privatisation du conflit avec la montée du mercenariat et des sociétés militaires privées qui reflète une "libéralisation de la défense" face au monopole étatique de la violence en voie de délitement, multipliant les acteurs belligérants hors du contrôle des Etats. L’auteur questionne également les questions de "Capital guerrier" et d’autodéfense, estimant que les jeunes générations ne se mobilisent plus pour l’armée ni l’Etat, mais migrent vers des milices ou réseaux marginaux. La perte de sens collectif et la "guerre par procuration" en découlent.
Bernard Wicht conclut sur la nécessité pour chacun de se préparer à l’autodéfense pour parer à l’impuissance d’un Etat qui a déjà renoncé à assurer la sécurité de ses populations.
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