Les Conversations
Les Conversations n°54 de Paul-Marie Coûteaux - Pierre Cheremetiev, un prince au service de la France et de la Russie
Fils d’une des plus grandes familles de boyards (ses ancêtres s’illustraient déjà au XIIIème siècle, et l’on compte parmi eux aussi bien Alexandre Nevski que les maréchaux Sourvorov et Koutouzov…), le comte Cheremetiev, solidement campé dans sa quatre vingt quinzième année, nous reçoit dans son appartement de Paris auprès de sa femme Huguette - qui n’accepta de paraître à l’écran qu’au dernier moment. Les Cheremetiev, qui acquirent au fil des siècles une immense puissance terrienne et immobilière continuellement placée au service du tzar (c’est d’ailleurs elle qui, au XVIème siècle, mis les Romanov sur le trône...), prirent de plein fouet la Révolution communiste, qui emprisonna ou assassina la plupart de ses héritiers et organisa la confiscations de leurs biens. La grand-mère de Pierre réussit à gagner Paris avec six de ses huit enfants : pour nous, il relate leur installation en France, son enfance au Maroc, son amitié inattendue avec Mohamed V, ses études d’architecte boulevard Raspail (il sortit premier de sa promotion, et la France lui doit plusieurs monuments de renom) et par dessus tout le service de la musique, qui le conduisit, à la demande du maître lui-même, à diriger pendant près de 40 ans le Conservatoire Rachmaninov. Car ce prince infatigable (il fonda et présida longtemps l'Union internationale des compatriotes russes vivant à l'étranger, qui représente aujourd'hui les intérêts et protège les droits de 40 millions de personnes), qui nous confie avec une grande délicatesse quelques unes de ses vues sur le monde, la Russie, Vladimir Poutine et la France d’aujourd’hui (notamment son admiration pour Philippe de Villiers), ce pianiste, chanteur, à l‘occasion acteur, est avant tout un esthète, pour qui servir son peuple consiste à l’élever dans les arts et les œuvres de l'esprit - l’une de ses plus grandes fiertés est d’implanter des conservatoires dans plusieurs villes de Russie. "La tâche de la véritable aristocratie est de servir son pays" répète-t-il, avec un sourire où laisse poindre l’espoir, si mince en un temps ravagé par les oligarchies, que la tradition aristocratique est moins un souvenir qu’une promesse. Remercions M. Valentin Gaure d’avoir si bien su organiser cette trop courte mais très riche rencontre.
Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°69 - Jean Sévillia : Déjouer les mensonges sur l’Histoire !
Il y a une trentaine d'année, un homme d’influence, riche et patriote (il y en avait encore...), alarmé par le déluge de falsifications de l'Histoire et la déliquescence de l’enseignement public, proposa à Jean Sévillia, qui était déjà l’une des plumes les plus en vue du Figaro, de lancer une revue trimestrielle de "ré-instruction publique", qu’il se proposerait de financer. Jean Sévillia me parla de ce projet, auquel nous rêvâmes un temps, jusqu’à ce que le précieux financier disparaisse brutalement. Du moins découvris-je ainsi les merveilleuses qualités de cet homme d’une érudition prodigieuse, toujours affable, et toujours capable d’instiller une once de scepticisme dès qu’une simplification lui paraît discutable, même si elle se fait au service d’une bonne cause : sa seule cause est la vérité. Voici, en deux Conversations, le parcours de l’auteur à grand succès du Terrorisme Intellectuel, d’Historiquement Correct (sans cesse réédité en poche), de biographies qu’on ne peut citer toutes tant est foisonnante son œuvre, souvent traduite dans toute l’Europe. De l’histoire de l’Autriche, son pays de cœur, à celle de l’Algérie, en passant par la véritable histoire de la Loi de 1905, sans oublier (mais comment ne pas en oublier ?) son dernier livre "Les Habits Neufs du Terrorisme intellectuel", préfacé par Mathieu Bock-Côté - suivons cet homme qui semble infatigable quand il s’agit de détruire les mensonges les mieux installés du "politiquement correct". Il est rare que cet homme pudique et discret se livre autant qu’il le fait dans ces Conversations : de bout en bout un régal, que les fidèles de TVLibertés doivent tenir pour un privilège…
Connexion
Afin d'utiliser cette fonctionnalité, vous devez vous connecter :