Passé Présent

Passé-Présent n°249 : Quand Staline aimait Hitler

Publiée le 03/09/2019
A l'occasion du 80ème anniversaire du pacte germano-soviétique, Philippe Conrad rappelle les événements qui conduisirent à l'alliance des dictatures par la signature le 23/08/1939, à Moscou, du traité de non-agression entre l'Union Soviétique stalinienne et l'Allemagne nationale-socialiste hitlérienne. L'une des clauses du pacte incluait le partage de la Pologne entre les deux pays, une autre prévoyait une importante aide économique de l'URSS à l'Allemagne. L'historien souligne que cet épisode ne fut pas abordé lors du procès de Nuremberg ; les soviets s'étant ralliés au camp occidental à partir du 23/06/1941. Anne Sicard évoque la vie et l'oeuvre de l'artiste Rosa Bonheur (1822-1899) Peintre et sculptrice comme ses frères, Rosa cultive très tôt le goût de la nature et des animaux qu'elle peindra dans de grands formats avec succès tout au long d'une prestigieuse carrière. Titrée, décorée, honorée en Europe, célébrée outre Atlantique, cette femme mènera une vie ouvertement émancipée.

Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende

Publiée le 01/01/2025

Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.