Politique Eco

Politique & Eco avec Eloïse Benhammou - Dette de la Sécu : Etat-marchés, corruption partout

Publiée le 07/10/2024

Un système ultra-opaque permet aux banques françaises et étrangères de voler chaque jour des milliards aux Français, et cela en toute discrétion, raflant au passage nos cotisations sociales. Eloïse Benhammou, auteur de "Kleptocratie française" nous montre que tout le système social et fiscal français est désormais entre les seules mains du capitalisme financier. La France est totalement soumise à la volonté des grands banquiers qui échappent logiquement à la justice puisqu'elle est rendue par le même Etat contrôlé par les banques !

Aujourd’hui, il n’est question que de la dette, et malgré les fanfaronnades de Bruno Le Maire, la situation est grave, on nous annonce des hausses d’impôts... Mais on ne fait pas assez mention de la dette sociale : environ 850 milliards €. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 annonce un déficit de 10,8 milliards en 2023 qui culminera à 17,2 milliards en 2027. La Sécurité sociale sera donc de nouveau contrainte de se tourner vers les marchés financiers en s’endettant.

Combien la Cades, Caisse d'amortissement de la dette sociale, devra-t-elle prendre sur les marchés ? Et il va falloir payer les banques pour financer la dette sociale (commissions bancaires) et donc les cotisations sociales vont profiter aux banques. Pour 10 milliards € empruntés, la facture s’élève à 20 milliards et ceux qui achèteront cette dette ne sont pas connus volontairement par l’Etat français, un comble !

Politique & Eco avec Pierre Jovanovic - 2008 : Le hold-up bancaire comme solution à la crise

Publiée le 14/07/2025

Privatisation des profits, socialisation des pertes... Qui sont les vrais responsables ? Tout a commencé en 2008 mais rien n’est fini, l’économie est toujours sous l’emprise des effets de cette funeste année et des pratiques du système qui y ont conduit. Une arrière-cuisine de l’entre-soi bancaire et de l’Etat profond. La crise a débuté, comme d’habitude, outre-Atlantique et le degré de dépendance de l’économie mondiale aux Etats-Unis en fera une crise mondiale. La cause de ce désastre étant la fameuse crise des subprimes. Celle-ci devait se limiter strictement aux banques américaines, selon Alain Minc, constant dans l’art de formuler des professions foireuses.

Mais la question se pose : peut-on croire que des prêts incertains accordés à des ménages peu solvables soient la seule explication ? De surcroit ces prêts étaient garantis par des organismes proches de l’Etat (Fanny Mae et Freddy Mac) ou bien appuyés sur un CDS (Credit Default Swap), une assurance qui remboursait le prêteur à la place du ménage, produit titrisé éminemment toxique. Ces prêts accordés avec une intention sociale au bénéfice de minorités ethniques sont-ils la cause de la crise mondiale ?

Le président de Goldman Sachs, Hank Paulson, sera nommé secrétaire au trésor par George Bush et c’est lui qui va organiser, le hold-up sur les ménages et la plus grande vague de pauvreté qui s’en suivra.

Pierre Jovanovic, journaliste financier, lève le voile sur l'un des plus grands scandales financiers de l'histoire du capitalisme dans son ouvrage "2008" publié aux Jardin des Livres.