Politique Eco

Politique & Eco n° 211 - Allemagne : une sortie furtive de l’euro ? avec Vincent Brousseau (UPR)

Publiée le 15/04/2019
Olivier Pichon et Pierre Bergerault reçoivent Vincent Brousseau, ancien haut fonctionnaire à la BCE (banque centrale européenne), normalien, docteur en économie et mathématiques.

De la BCE à la critique de l’Euro

- BCE les raisons d’une démission - Le référendum de 2005 - De Trichet à Draghi, les facilités monétaires en question - Qu’est-ce que le mécanisme de Target ? - Dettes et créances entre pays de la zone euro, le cœur du problème - Les arrières-pensées allemandes - Une faiblesse cachée voulue par les Allemands

Une sortie furtive, comment pourquoi ?

- Personne en France ne connaît ce risque, médias et politiques muets sur la question - L’Allemagne paiera ? - Banquiers centraux, universitaires, conseillers de la CDU, beaucoup de monde pour refuser les créances des "pays du club méd" - Weber, Stark, Weidmann, Schlesinger, anciens de la Bundesbank, tous en désaccord avec la politique de la BCE - Weidmann, président de la Banque centrale allemande invente le concept de sortie furtive repris par les universitaires (ZIN spécialiste de Target) - 3 scenarios : 1 possible refus des créances du sud, 2 restitution tous les ans par des titres, 3 échéancier en or - Collatéralisation : mise en gage d’un actif en contrepartie des Targets - Variations consécutives des cours de l’euro allemand ou de l’euro italien ou espagnol - La monnaie unique n’est plus unique, c’est la fin de l’union monétaire

Apocalypse ou scenario paisible ?

- Les échanges intra européens perturbés ? Réponse : non - Les cas d’une sortie brutale : l’Italie ? - Dramatisation politico médiatique - La souveraineté ne se partage pas ! - Et si la Catalogne voulait se doter d’une monnaie ? - Sortie de l’euro et sortie de l’UE - La Grèce en question : révélations inédites de Vincent Brousseau - Quel sort pour la BCE ? - Problème des paiements extérieurs de la zone euro, la dédolarisation n’est pas pour demain - Retour sur le Brexit, comment Th. May sabote le vote populaire - No deal en question : laisser croire que les Anglais ne l’ont pas voulu Une sortie à quelle échéance ? Réponse impossible mais ce scénario furtif a été annoncé précocement par Vincent Brousseau.

Politique & Eco avec Pierre Jovanovic - 2008 : Le hold-up bancaire comme solution à la crise

Publiée le 14/07/2025

Privatisation des profits, socialisation des pertes... Qui sont les vrais responsables ? Tout a commencé en 2008 mais rien n’est fini, l’économie est toujours sous l’emprise des effets de cette funeste année et des pratiques du système qui y ont conduit. Une arrière-cuisine de l’entre-soi bancaire et de l’Etat profond. La crise a débuté, comme d’habitude, outre-Atlantique et le degré de dépendance de l’économie mondiale aux Etats-Unis en fera une crise mondiale. La cause de ce désastre étant la fameuse crise des subprimes. Celle-ci devait se limiter strictement aux banques américaines, selon Alain Minc, constant dans l’art de formuler des professions foireuses.

Mais la question se pose : peut-on croire que des prêts incertains accordés à des ménages peu solvables soient la seule explication ? De surcroit ces prêts étaient garantis par des organismes proches de l’Etat (Fanny Mae et Freddy Mac) ou bien appuyés sur un CDS (Credit Default Swap), une assurance qui remboursait le prêteur à la place du ménage, produit titrisé éminemment toxique. Ces prêts accordés avec une intention sociale au bénéfice de minorités ethniques sont-ils la cause de la crise mondiale ?

Le président de Goldman Sachs, Hank Paulson, sera nommé secrétaire au trésor par George Bush et c’est lui qui va organiser, le hold-up sur les ménages et la plus grande vague de pauvreté qui s’en suivra.

Pierre Jovanovic, journaliste financier, lève le voile sur l'un des plus grands scandales financiers de l'histoire du capitalisme dans son ouvrage "2008" publié aux Jardin des Livres.