Politique Eco

Politique & Eco n°359 avec A. Waechter et D. Barthès - Bombe démographique : régulation volontaire ou subie ?

Publiée le 10/10/2022

Sommes-nous des lemmings qui se jettent dans les rivières glacées quand les subsistances viennent à manquer ? Non, bien sûr, mais beaucoup de démographes et d’économistes avancent l’hypothèse d’une régulation vers 2050. La question est de savoir si cette régulation sera naturelle ou volontaire ? C’est le propre de l’humanité de vouloir agir sur son environnement et son destin. Après la genèse de la croissance démographique du monde, Antoine Waechter et Didier Barthès nous montrent que c’est le XXème siècle qui fait brusquement croitre la population mondiale et le XXIème siècle continue avec un gain de 85 millions d’hommes par an. 

L’alignement sur le mode de consommation occidental paraît une entreprise difficile. En conséquence, le niveau de vie occidental doit-il fatalement se réduire ? Un régime démocratique peut-il vraiment y parvenir, la démocratie serait-elle l’antithèse de la sobriété ? Un tiers de la production est gaspillé : comment réduire et peut-on réduire cette gabegie ? Le modèle de la mondialisation n’est-il pas en partie la cause de ce gaspillage ? 

Selon les auteurs, la ville serait une concentration mortifère : la ville civilisation est devenue la ville barbarie, surtout les mégalopoles. On mesure aujourd’hui les désagréments de la densité. Elle réduit les capacités d’empathie, d’hospitalité et sont source d’agressivité. On observe une corrélation entre délinquance et urbanisation.

Décroissance démographique ? Mais qui pour payer les retraites ?

Les 4 piliers du changement : l’adhésion populaire, la scolarisation, l’émancipation féminine, l’assurance vieillesse. Car il n’y a pas de régulation naturelle.

 

Olivier Pichon et Pierre Bergerault reçoivent Antoine Waechter ingénieur écologue, ancien candidat à la présidence de la République, président fondateur du mouvement Ecologiste indépendant, et Didier Barthès porte-parole de l’association Démographie Responsable et membre du Mouvement écologiste indépendant, pour leur livre "Le défi du nombre" (Editions Baudelaire). Le Mouvement écologiste indépendant est le seul groupe à intégrer le facteur démographique dans l’analyse de la crise écologique et propose une stratégie de développement à proportion de la baisse de la fécondité. Cette stratégie s’appuie sur la notion de transition consumériste, parallèle à la transition démographique des pays développés.

Politique & Eco avec Pierre Jovanovic - 2008 : Le hold-up bancaire comme solution à la crise

Publiée le 14/07/2025

Privatisation des profits, socialisation des pertes... Qui sont les vrais responsables ? Tout a commencé en 2008 mais rien n’est fini, l’économie est toujours sous l’emprise des effets de cette funeste année et des pratiques du système qui y ont conduit. Une arrière-cuisine de l’entre-soi bancaire et de l’Etat profond. La crise a débuté, comme d’habitude, outre-Atlantique et le degré de dépendance de l’économie mondiale aux Etats-Unis en fera une crise mondiale. La cause de ce désastre étant la fameuse crise des subprimes. Celle-ci devait se limiter strictement aux banques américaines, selon Alain Minc, constant dans l’art de formuler des professions foireuses.

Mais la question se pose : peut-on croire que des prêts incertains accordés à des ménages peu solvables soient la seule explication ? De surcroit ces prêts étaient garantis par des organismes proches de l’Etat (Fanny Mae et Freddy Mac) ou bien appuyés sur un CDS (Credit Default Swap), une assurance qui remboursait le prêteur à la place du ménage, produit titrisé éminemment toxique. Ces prêts accordés avec une intention sociale au bénéfice de minorités ethniques sont-ils la cause de la crise mondiale ?

Le président de Goldman Sachs, Hank Paulson, sera nommé secrétaire au trésor par George Bush et c’est lui qui va organiser, le hold-up sur les ménages et la plus grande vague de pauvreté qui s’en suivra.

Pierre Jovanovic, journaliste financier, lève le voile sur l'un des plus grands scandales financiers de l'histoire du capitalisme dans son ouvrage "2008" publié aux Jardin des Livres.