Politique Eco
Politique & Eco n°367 avec Pierre Jovanovic - Crédit Suisse, FTX : faillites en chaîne
1) Crédit Suisse, l’incroyable humiliation
Le Crédit Suisse en faillite demande aux Saoudiens, aux Qataris et à 20 banques concurrentes de le renflouer, vend les bijoux de famille (l’hôtel Savoy de Zürich), le cours de l’action est passé de 90 FS à 3,98 FS. Pour Pierre Jovanovic, ce n’est pas une nouvelle crise mais une extension encore plus violente de celle commencée en 2007 ("L’or des fous" de Gillian Tett du Financial Times). La presse suisse est restée muette sur l’événement et le New York Times a tourné en dérision la baisse de l’action du Crédit Suisse accusant les complotistes, dont P. Jovanovic, de fausses alertes. Pour l’heure, c’est le bank run sur le Crédit Suisse. Sans parler d’autres banques en grande difficulté comme la Monte Paschi di Siena dont il fut maintes fois question dans cette émission.
2) FTX : Enorme faillite politico-financière qui ruine 5 millions de personnes
La presse spécialisée nous avait présenté FTX comme la nouvelle deuxième plateforme d’échange de cryptomonnaies évaluée à 32 milliards $. L'entité basée aux Bahamas aurait dû conduire à se poser des questions sur son jeune dirigeant, Sam Bankman-Fried, présenté comme le futur Warren Buffett, apparaissant aux côtés de Klaus Schwab et faisant profession de foi végan. Fils de membres du Parti démocrate, il a contribué à financer ce parti tout en servant de "blanchisseuse" pour les crédits vers la banque centrale de l’Ukraine. Les clients n’ont plus accès à leurs comptes, le dénominateur commun à toutes les affaires qui ont précédé : ERON, Madoff, Theranos etc. Les journalistes spécialisés ont cru à leurs mensonges.
3) La Turquie est-elle soluble dans l’inflation ?
Selon la presse américaine et européenne la dévaluation de la livre turque est le signe qu’il n’existe aucune différence entre ce pays et le Venezuela, mais en se rendant sur place, Pierre Jovanovic infirme cette désinformation. La livre turque se déprécie certes mais les salaires suivent. Pas de révoltes et de sédition en Turquie, alors même que la CIA et les banques américaines s’emploient à ruiner la livre turque pour faire plier Erdogan. Il a dû néanmoins se résoudre à renoncer au réseau Mir (l’équivalent du Mastercard russe) qui permettait aux Russes de payer en Turquie avec leur carte de crédit. En réalité, les Turcs souffrent de la même inflation que les Français mais en France, depuis Delors et les socialistes pour plaire à Bruxelles, les salaires ont été désindexés. Le contraste est saisissant entre les rues d’Istanbul vives et animées et le morne spectacle des rues de Paris. Sans porter de jugement sur le régime du président Erdogan, Pierre Jovanovic rappelle l’enjeu pour les Américains que représente le Bosphore, porte ouverte sur la Russie et l’Ukraine. Pierre Jovanovic était en Turquie pour une enquête sur le vécu de l’inflation par la population et dans un souci de comparaison avec la situation française.
Politique & Eco avec François Dubois – "Captionem" : les expérimentations de l’Etat profond
François Dubois est un ancien militaire de la Gendarmerie nationale, officier de police judiciaire, instructeur et formateur de formateurs au sein des écoles de gendarmerie. Après avoir été évincé de l’Education nationale en raison de ses prises de positions, il est aujourd’hui vice-président de l’association « Profession Gendarme » dont le site internet réalise plus de dix millions de vues par an. Passionné par l’étude des grands mouvements sociétaux, historiques et géopolitiques, il s’est spécialisé dans l’analyse des méthodes de gouvernance et d’ingénierie sociale. Auteur engagé, il a publié deux ouvrages percutants et profondément réflexifs : "Alice au pays de Lucifer" (KA Éditions) et "Captionem" (The Book Edition).
CAPTIONEM : Une cité, une technologie, un totalitarisme François Dubois, avec talent, prolonge, par son roman, Huxley et Orwell. Le terme captionem est l’accusatif singulier du nom féminin captio en latin, que l’on peut traduire en français par piège, duperie, tromperie, ou encore sophisme. Mystérieusement traquée par des assassins, une jeune femme trouve par hasard refuge dans une ville surgie de nulle part : Captionem. Mais ce sanctuaire n’est qu’un mirage. Cette cité-laboratoire, dissimulée aux yeux du monde, est le terrain d’expérimentation de l’État profond, où s’affinent dans l’ombre les méthodes de gouvernance de demain. Ici, intelligence artificielle et dématérialisation intégrale orchestrent un contrôle absolu, réduisant chaque habitant à un rouage d’un totalitarisme invisible. L’exilée comprend bientôt que son salut n’était qu’une illusion et qu’elle est désormais prisonnière. Piégée dans ce cauchemar où tout n’est que surveillance, une question la hante : comment échapper à ce monde dystopique ?
A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée : "Trump et les marchés : une confiance brisée". Philippe Béchade est rédacteur en chef de La Chronique Agora et La Lettre des Affranchis aux @Publications Agora. Pour télécharger gratuitement le dernier rapport de Philippe Béchade, cliquez ici.
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