Politique Eco
Politique & Eco n°385 avec Bertrand Scholler - Bascule au Moyen-Orient : la Chine prend la main
L'Arabie saoudite et l'Iran décident de s'unir. Après 6 ans de rupture diplomatique, les deux pays au coeur de la production mondiale de pétrole ont conclu un accord diplomatique le 10 mars dernier grâce au parrainage de Pékin (et de Moscou). Un tremblement de terre dans les relations internationales qui rebat les cartes. Le Moyen-Orient était, depuis 1945, sous l'autorité des Etats-Unis mais la région opère un tournant à 180 degrés. En effet, en novembre 2022, Ryiad avait déjà refusé d’augmenter sa production d’hydrocarbure à la demande des Etats-Unis. En mai 2022, la Capitale saoudienne avait aussi refusé d’avaliser les sanctions occidentales contre la Russie. De cela, la Chine semble la grande gagnante : les contrats sur le pétrole, autrefois libéllés en dollar, se font maintenant aussi an Yuan. Pourquoi les Etats-Unis n'ont-ils rien vu venir ? Comment sunnites et chiites ont-ils surmonté leurs différents ? Comment le gouvernement israélien va-t-il réagir ? Comment les économies européennes, restées dans la roue des Etats-Unis, vont-elles pouvoir faire face à cette nouvelle donne ?
Conséquences immédiate de l'acord Iran/Arabie saoudite, une trève de deux mois a été décretée entre les autorités yéménites, soutenues par l'Arabie saoudite, et les milices houthis, épaulées par l'Iran.
Le géophysicien Bertrand Scholler, ingénieur des mines et diplômé de l'Ecole nationale supérieure du pétrole et des moteurs, répond à toutes les questions dans "Politique & Eco".
Politique & Eco avec Pierre Jovanovic - 2008 : Le hold-up bancaire comme solution à la crise
Privatisation des profits, socialisation des pertes... Qui sont les vrais responsables ? Tout a commencé en 2008 mais rien n’est fini, l’économie est toujours sous l’emprise des effets de cette funeste année et des pratiques du système qui y ont conduit. Une arrière-cuisine de l’entre-soi bancaire et de l’Etat profond. La crise a débuté, comme d’habitude, outre-Atlantique et le degré de dépendance de l’économie mondiale aux Etats-Unis en fera une crise mondiale. La cause de ce désastre étant la fameuse crise des subprimes. Celle-ci devait se limiter strictement aux banques américaines, selon Alain Minc, constant dans l’art de formuler des professions foireuses.
Mais la question se pose : peut-on croire que des prêts incertains accordés à des ménages peu solvables soient la seule explication ? De surcroit ces prêts étaient garantis par des organismes proches de l’Etat (Fanny Mae et Freddy Mac) ou bien appuyés sur un CDS (Credit Default Swap), une assurance qui remboursait le prêteur à la place du ménage, produit titrisé éminemment toxique. Ces prêts accordés avec une intention sociale au bénéfice de minorités ethniques sont-ils la cause de la crise mondiale ?
Le président de Goldman Sachs, Hank Paulson, sera nommé secrétaire au trésor par George Bush et c’est lui qui va organiser, le hold-up sur les ménages et la plus grande vague de pauvreté qui s’en suivra.
Pierre Jovanovic, journaliste financier, lève le voile sur l'un des plus grands scandales financiers de l'histoire du capitalisme dans son ouvrage "2008" publié aux Jardin des Livres.
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