Politique Eco

Politique & Eco n°405 avec Eric Doutrebente - Financière Tiepolo : un modèle dans l’incertitude boursière

Publiée le 25/09/2023

Olivier Pichon reçoit Éric Doutrebente, président du comité de surveillance de la Financière Tiepolo. Tiepolo est une société de gestion de portefeuille agréée par l’AMF qui a fusionné avec une autre société de gestion avec le même ADN familial, la société Demandols, société indépendante non intermédiée, donc en contact direct avec le client. On ne place pas d’argent chez Tiepolo, on donne mandat de gestion. Les fonds sont déposés dans une banque (CIC) ou une compagnie d’assurance (Neuflize vie). Une idée centrale : bien connaître le client (2 500 foyers fiscaux) et simplifier la vie des familles dans l’ordre patrimonial et fiscal.
Le bilan de ces derniers mois est en demi- teinte car on assiste à un tassement de la bourse, principalement en raison des taux d’intérêt qui montent et que l’inflation est toujours là bien qu’en phase de ralentissement selon Éric Doutrebente. Les résultats des sociétés attestent une nette reprise avec une baisse notamment des coûts de transports, mais l’économie chinoise, locomotive de l’économie mondiale, ralentit nettement, de même qu’en Europe et aux Etats-Unis ou la croissance est faible, avec notamment des problèmes sur l’immobilier de bureau.
Dans ce contexte, Tiepolo s’emploie à gérer sur le long terme et l’ensemble des présentations graphiques montre que le marché financier est toujours gagnant si l’on veut bien ne pas en sortir. Tiepolo est aux antipodes d’un mode de gestion type trading et s’intéresse aussi à l’intelligence artificielle avec prudence, tandis que la société dispense aussi des conseils de défiscalisation aux familles en vue de la fin de l’année.

Politique & Eco avec Pierre Jovanovic - 2008 : Le hold-up bancaire comme solution à la crise

Publiée le 14/07/2025

Privatisation des profits, socialisation des pertes... Qui sont les vrais responsables ? Tout a commencé en 2008 mais rien n’est fini, l’économie est toujours sous l’emprise des effets de cette funeste année et des pratiques du système qui y ont conduit. Une arrière-cuisine de l’entre-soi bancaire et de l’Etat profond. La crise a débuté, comme d’habitude, outre-Atlantique et le degré de dépendance de l’économie mondiale aux Etats-Unis en fera une crise mondiale. La cause de ce désastre étant la fameuse crise des subprimes. Celle-ci devait se limiter strictement aux banques américaines, selon Alain Minc, constant dans l’art de formuler des professions foireuses.

Mais la question se pose : peut-on croire que des prêts incertains accordés à des ménages peu solvables soient la seule explication ? De surcroit ces prêts étaient garantis par des organismes proches de l’Etat (Fanny Mae et Freddy Mac) ou bien appuyés sur un CDS (Credit Default Swap), une assurance qui remboursait le prêteur à la place du ménage, produit titrisé éminemment toxique. Ces prêts accordés avec une intention sociale au bénéfice de minorités ethniques sont-ils la cause de la crise mondiale ?

Le président de Goldman Sachs, Hank Paulson, sera nommé secrétaire au trésor par George Bush et c’est lui qui va organiser, le hold-up sur les ménages et la plus grande vague de pauvreté qui s’en suivra.

Pierre Jovanovic, journaliste financier, lève le voile sur l'un des plus grands scandales financiers de l'histoire du capitalisme dans son ouvrage "2008" publié aux Jardin des Livres.