Politique Eco

Politique & Eco n°425 avec avec Jean-Philippe Chauvin : Deux siècles d’histoire sociale à la lumière des monarchistes

Publiée le 26/02/2024

Nous recevons aujourd’hui Jean-Philippe Chauvin militant royaliste de toujours et professeur d’histoire dans un grand lycée d’Ile-de-France. En sa compagnie nous découvrons un aspect méconnu de la monarchie et de l’Ancien régime : sa dimension sociale.

1) Louis XVI et la question sociale. Une image à repenser en général sur la monarchie mais particulièrement sous Louis XVI. Au moment de la grande peur des campagnes à la suite de l’explosion d’un volcan islandais qui plonge l’Europe dans un grand trouble climatique assorti de mauvaises récoltes, Louis XVI consacrera une part du budget pour venir en aide aux paysans.

2) La révolution est-elle antisociale avec la loi Le Chapelier et le décret d'Allarde ? C’est en effet une révolution bourgeoise, laquelle se montrera impitoyable tant pour les paysans que pour les premiers ouvriers. Les décrets cités plus haut consacrent la privatisation des communaux accessibles jadis aux paysans pauvres. Quant à l'appropriation des biens du clergé qui étaient un peu la sécurité sociale de l'époque, cela provoqua une grande misère laquelle va durer jusqu’au milieu du XIX° siècle. On se souvient de la révolte des Canuts lyonnais. La République fit tirer sur le peuple et cela va continuer à Fourmies, Anzin, Carmaux, Courrières, et la répression des républicains fut impitoyable : Thiers, Cavaignac et Clémenceau en furent les auteurs.

3) Cette misère fut donc au cœur des grandes révoltes du XIXème siècle particulièrement et c'est là qu'il faut citer l'action des monarchistes sociaux qui luttèrent par la loi contre le travail des enfants jusqu'au début du XXème siècle. Le Front populaire mit fin à la révolution et constitue une date importante dans l’histoire sociale. Après ces années, tous les gouvernements de Vichy au CNR adoptèrent la même politique sociale.

4) Une monarchie pourrait-elle aujourd'hui mieux résoudre les problèmes sociaux ? Gilets jaunes, agriculteurs, mondialisation, UE, euro ? Jean-Philippe Chauvin répond sur les questions du repos dominical, sur la répression des Gilets jaunes, sur la mondialisation et les délocalisations, ainsi que la crise agricole. Une approche nouvelle et éclairante.

Politique & Eco avec Pierre Jovanovic - 2008 : Le hold-up bancaire comme solution à la crise

Publiée le 14/07/2025

Privatisation des profits, socialisation des pertes... Qui sont les vrais responsables ? Tout a commencé en 2008 mais rien n’est fini, l’économie est toujours sous l’emprise des effets de cette funeste année et des pratiques du système qui y ont conduit. Une arrière-cuisine de l’entre-soi bancaire et de l’Etat profond. La crise a débuté, comme d’habitude, outre-Atlantique et le degré de dépendance de l’économie mondiale aux Etats-Unis en fera une crise mondiale. La cause de ce désastre étant la fameuse crise des subprimes. Celle-ci devait se limiter strictement aux banques américaines, selon Alain Minc, constant dans l’art de formuler des professions foireuses.

Mais la question se pose : peut-on croire que des prêts incertains accordés à des ménages peu solvables soient la seule explication ? De surcroit ces prêts étaient garantis par des organismes proches de l’Etat (Fanny Mae et Freddy Mac) ou bien appuyés sur un CDS (Credit Default Swap), une assurance qui remboursait le prêteur à la place du ménage, produit titrisé éminemment toxique. Ces prêts accordés avec une intention sociale au bénéfice de minorités ethniques sont-ils la cause de la crise mondiale ?

Le président de Goldman Sachs, Hank Paulson, sera nommé secrétaire au trésor par George Bush et c’est lui qui va organiser, le hold-up sur les ménages et la plus grande vague de pauvreté qui s’en suivra.

Pierre Jovanovic, journaliste financier, lève le voile sur l'un des plus grands scandales financiers de l'histoire du capitalisme dans son ouvrage "2008" publié aux Jardin des Livres.