Passé Présent

Le Nouveau Passé-Présent - L'Amérique et sa "Destinée manifeste"

Publiée le 21/02/2023

L'Amérique et sa "Destinée manifeste" : Guillaume Fiquet reçoit Philippe Conrad auteur de l'introduction au dossier "Les Etats-Unis, la guerre permanente" du numéro 14 de la Revue d'Histoire européenne. Dès le XIXe siècle, la nation américaine s’est vue comme investie d’une mission providentielle, porteuse des valeurs de paix et de liberté, mais ce messianisme, moral, ne peut faire oublier les intérêts de puissance qu’il dissimule. Le terme "Destinée manifeste" est utilisé pour la première fois en août 1845 par le journaliste John O’Sullivan pour légitimer la guerre que les États-Unis se préparent à livrer au Mexique. Les mots qu’il emploie sont révélateurs : « Notre destinée manifeste consiste à nous étendre sur tout le continent que nous a alloué la Providence, pour le libre développement de nos millions d’habitants, qui se multiplient chaque année. »

Ouvrages cités :
Revue d'Histoire européenne
Révolution t. 2, Livre 1 : Egalité, 292 p., 28 €, Ed. L'An 2.
Ils ont fait l’histoire, Mussolini. 46 p., 14,95 €, E. Glénat.
Warbirds, Polikarpov I-16, 48 p., 15,50 €, Ed. Soleil.

Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende

Publiée le 01/01/2025

Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.