Passé Présent

Le Nouveau Passé-Présent : Miguel Primo de Rivera, un dictateur éclairé pour l'Espagne

Publiée le 23/05/2023

L’histoire de l’Espagne au XXème siècle se résume trop souvent à la Guerre civile et à la période franquiste qui s’ensuivit. Cette histoire, dans l’entre-deux-guerres, est pourtant mouvementée et instable politiquement. Il y eut cependant une courte période de 7 ans assez méconnue en France qui aurait pu permettre à l’Espagne de redresser la barre après des années de fiasco politiques, économiques et sociaux. Cette période fut celle du régime de Miguel Primo de Rivera entre 1923 et 1930. En 7 ans, il rétablit l’ordre public, réussit la pacification du Maroc. Il impulsa d’importants travaux publics, de nombreuses réformes économiques et tenta un changement institutionnel qu’il ne put mener à terme. Pour évoquer cette période méconnue, Guillaume Fiquet reçoit Michel Festivi qui vient de publier une biographie de Miguel Primo de Rivera aux éditions Dualpha.

Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende

Publiée le 01/01/2025

Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.