Le samedi politique
Le Samedi Politique avec Alain Juillet - Ukraine : Les coulisses du désordre mondial
Alain Juillet, haut responsable chargé de l’intelligence économique auprès des premiers ministres de 2003 à 2009 (Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin et François Fillon), ancien officier dans les commandos parachutistes du SDECE, l’ancêtre de la DGSE et ancien patron du renseignement à la DGSE, revient sur ce monde en pleine transformation, une transformation accélérée sans doute par la guerre en Ukraine initiée en 2014.
Près d’un an après l’invasion des troupes russes le 24 février 2022, la situation s’enkyste sur place et les hommes des deux côtés tombent dans une guerre fratricide qui aurait pu être évitée. De leur côté, les pays membres de l’Union européenne se sabordent pour le plus grand bonheur de leurs adversaires commerciaux.
Pendant que la France d’Emmanuel Macron fait du zèle pour suivre les décisions belliqueuses de l’Union européenne prises par la présidente de la Commission européenne non élue, Ursula Von der Leyen, la population s’appauvrit avec l’explosion des coûts de l’énergie. Tandis que Bruno Le Maire promettait l’effondrement de l’économie russe, prédisant ouvertement le pire à la population, c’est à Paris que l’inflation sévit.
L’Allemagne, privée par les sanctions européennes puis par l’attentat contre les gazoducs Nord Stream d’un gaz russe peu cher suit pourtant le mouvement imposé par Bruxelles qui interroge de plus en plus sur les intérêts servis.
Le Vieux continent semble sidéré par une situation internationale qu’il n’a plus la force d’affronter à force d’asservissement à la puissance américaine à la manœuvre de l’OTAN. Des Etats-Unis qui savent se saisir de toutes les opportunités quand ils ne font pas le choix de les provoquer.
L’Europe assiste quant à elle impassible à sa rupture avec la Russie de Vladimir Poutine en s’entêtant à alimenter une guerre d’affaiblissement de ses acteurs malgré des coûts faramineux et des décisions de plus en plus irréversibles. De son côté, Moscou porte le regard vers la suite de son pays continent, le monde asiatique. L’économie planétaire voit ainsi les cartes redistribuées avec un recul net du dollar dans les échanges, face à un yuan qui s’étend et un rouble qui prend de l’ampleur. Un bouleversement général duquel l’Europe et la France sortiront lourdement affaiblies et privées de partenaires.
Le Samedi Politique avec Pierre-Yves Rougeyron - Géopolitique : l’impasse occidentale
Le monde se fissure de plus en plus. Après la guerre en Ukraine, c’est désormais le conflit israélo-palestinien, entre Tel-Aviv et le Hamas, qui jette de l’huile sur le feu des relations internationales. Alors que les BRICS prennent toujours plus d’ampleur et de poids diplomatiques, l’Occident prêche désormais un peu dans le désert, campé sur ses positions obsessionnelles telles les droits de l’homme… le tout en pratiquant assidument les doubles standards.
Dans ce cadre, la mayonnaise ne prend plus et la riposte d’Israël est vivement critiquée par les pays dudit Sud Global dans la mesure où elle fait de nombreuses victimes parmi les civils et particulièrement les enfants. Ursula von der Leyen, littéralement émancipée des cadres européens, s’est quant à elle arrogée le droit de mettre de l’huile sur le feu sans provoquer toutefois de réaction des Etats membres. Et pour cause : tous sont frappés d’apathie.
La France, qui se distinguait naguère par une politique arabe propre et reconnue dans le monde, est désormais discréditée par les renversements permanents d’Emmanuel Macron, tiraillé autant par la crainte de l’embrasement à domicile que par la colère israélienne. Seuls les Etats-Unis, malgré un président au bord de la sénilité, continuent de dicter leur conduite aux pays de l’UE, comme s’ils envoyaient des cerbères muselés sur des cibles.
Pierre-Yves Rougeyron, le président du cercle Aristote, décrypte le dossier israélo-arabe et démontre comment la théorie d’un monde bipolaire avec BRICS et Occident face à face n’est qu’une vision simpliste qui fait fi des relations interétatiques et des mouvements de chacun des acteurs internationaux, à l’image de la récente élection en Argentine de Javier Milei, qui pourrait refaire basculer le pays du côté des Etats-Unis. Une émission complexe, qui combat les raccourcis.
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