Le samedi politique

Le Samedi Politique avec Laurent Artur du Plessis - Erdogan : le maître des alliances mondiales ?

Publiée le 20/05/2023

Recep Tayyip Erdogan aura fait mentir toutes les prévisions des médias occidentaux. Initialement annoncé comme perdant dès le 1er tour de l’élection présidentielle turque organisée le 14 mai dernier, le président sortant s’est qualifié pour le second tour avec 49,5% des voix, face à Kemal Kiliçdarouglou, son opposant en tête d’une coalition. La victoire de Recep Tayyip Erdogan le 28 mai prochain semble donc déjà acquise.

Laurent Artur du Plessis est journaliste et essayiste, spécialiste en géopolitique. Il s’est intéressé à la figure d’Erdogan bien avant son arrivée au pouvoir et a publié plusieurs ouvrages dont "Erdogan ou la haine de l’Occident" (Ed. Jean-Cyrille Godefroy, disponible ici https://boutiquetvl.fr/tous-les-livres/laurent-artur-du-plessis-erdogan-ou-la-haine-de-l-occident-). Laurent Artur du Plessis dresse le portrait d’un président turc stratège, tacticien et patriote. Il revient sur ce qui fonde la politique de Recep Tayyip d’Erdogan, sur sa conception du pouvoir et de la place de la religion musulmane en Turquie. Une émission qui permet de comprendre l’action d’Erdogan avec objectivité, en décrivant ses qualités, ses intérêts, et les dangers potentiels qu’il représente pour l’Europe.

Le Samedi Politique avec Maître Philippe Prigent - Macron : le pouvoir de l’abus

Publiée le 27/05/2023

La Macronie a-t-elle tous les droits ? Depuis 2017 et l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée, la question s’est posée à de multiples reprises. Des Gilets Jaunes en passant par les réformes du travail ou des retraites, de la gestion des manifestations aux interdictions de manifester, le président français n’a jamais hésité à s’émanciper du droit et des lois, en les tordant parfois à l’extrême.

La réforme des retraites a subi un "parcours" législatif inédit, où la majorité présidentielle en minorité au Parlement a littéralement obstrué les débats, tout en accusant le camp d’en face. 47.1, 49.3, tous les articles étaient bons pour avancer au pas de charge et faire passer le texte au tempo d’un calendrier effréné où la parole de l’opposition a largement été muselée. Des abus impossibles sans le concours infaillible du Conseil constitutionnel qui a visiblement décidé de renier sa fonction initiale de garde-fou.

Et si le pouvoir législatif n’a jamais semblé aussi dévoyé et imperméable à la démocratie réelle, la justice fait elle aussi front commun avec l’exécutif. Tandis que les Français sont frappés par des gardes à vue arbitraires et abusives, qu’ils sont réprimandés au moindre crime de lèse-majesté, les affaires du pouvoir bénéficient quant à elles d’une surprenante lenteur sinon bienveillance. Où en sont donc les affaires McKinsey, le scandale de la privatisation des autoroutes, la vente d’Alstom à General Electric contre les intérêts français, les conflits d’intérêts potentiels d’Alexis Kohler et MSC, le cynisme incroyable du Fonds Marianne ? Quel est donc ce pouvoir qui se permet tant d’abus ? Sur quels mécanismes reposent-ils ?

Philippe Prigent, avocat au barreau de Paris, normalien et diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, revient en détail sur des méthodes cavalières et discutables.