Le samedi politique

Le Samedi Politique avec N. Dupont-Aignan - Ukraine : "Les Etats-Unis sont en train de tuer l’Europe"

Publiée le 16/07/2022
Le deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron, arraché une nouvelle fois par les médias aux ordres, s’annonce plus ardu que le premier pour le président de la République. La guerre en Ukraine et les sanctions contre-productives prises à l’encontre de la Russie viennent directement taper les Européens au portefeuille. La suspension des importations de gaz russe pour des raisons prétendument humanistes plonge les populations dans le plus grand désarroi et l’arrivée de l’hiver pourrait rimer avec un déclassement économique inédit. Pourtant, malgré une nécessité urgente de revenir à la diplomatie pour en finir avec cette guerre fratricide qui frappe le peuple ukrainien, les dirigeants européens se plient au diktat des Etats-Unis et de l’OTAN. Lors de son entretien du 14 juillet, Emmanuel Macron a à nouveau montré sa déconnexion du monde réel et sa dureté à l’égard d’un peuple qu’il semble haïr profondément. Malgré des élections législatives qui ont drastiquement réduit les marges de manœuvre d’un gouvernement qui ne convainc personne, le président poursuit son règne en pensant pouvoir s’épargner les discussions, les compromis, et les règles de la démocratie. Après un premier revers législatif sur le texte de loi d’urgence sanitaire pour le Covid-19 mardi soir, le mouvement présidentiel va devoir apprendre à ses dépens que la donne a changé. L’ère des contre-pouvoirs est revenue, et elle sera cruciale pour contrer un chef de l’Etat dénué d’empathie et de retenue. Nicolas Dupont-Aignan, ancien candidat à la présidentielle, président de Debout la France et député de l’Essonne, revient sur cette attitude obtuse du président et de son gouvernement, ainsi que sur le poids regagné par l’Assemblée Nationale.

Le Samedi Politique avec Pierre-Yves Rougeyron - Géopolitique : l’impasse occidentale

Publiée le 25/11/2023

Le monde se fissure de plus en plus. Après la guerre en Ukraine, c’est désormais le conflit israélo-palestinien, entre Tel-Aviv et le Hamas, qui jette de l’huile sur le feu des relations internationales. Alors que les BRICS prennent toujours plus d’ampleur et de poids diplomatiques, l’Occident prêche désormais un peu dans le désert, campé sur ses positions obsessionnelles telles les droits de l’homme… le tout en pratiquant assidument les doubles standards.

Dans ce cadre, la mayonnaise ne prend plus et la riposte d’Israël est vivement critiquée par les pays dudit Sud Global dans la mesure où elle fait de nombreuses victimes parmi les civils et particulièrement les enfants. Ursula von der Leyen, littéralement émancipée des cadres européens, s’est quant à elle arrogée le droit de mettre de l’huile sur le feu sans provoquer toutefois de réaction des Etats membres. Et pour cause : tous sont frappés d’apathie.

La France, qui se distinguait naguère par une politique arabe propre et reconnue dans le monde, est désormais discréditée par les renversements permanents d’Emmanuel Macron, tiraillé autant par la crainte de l’embrasement à domicile que par la colère israélienne. Seuls les Etats-Unis, malgré un président au bord de la sénilité, continuent de dicter leur conduite aux pays de l’UE, comme s’ils envoyaient des cerbères muselés sur des cibles.  

Pierre-Yves Rougeyron, le président du cercle Aristote, décrypte le dossier israélo-arabe et démontre comment la théorie d’un monde bipolaire avec BRICS et Occident face à face n’est qu’une vision simpliste qui fait fi des relations interétatiques et des mouvements de chacun des acteurs internationaux, à l’image de la récente élection en Argentine de Javier Milei, qui pourrait refaire basculer le pays du côté des Etats-Unis. Une émission complexe, qui combat les raccourcis.