Passé Présent

Passé-Présent n°271 : La chute de Napoléon III

Publiée le 09/06/2020
L'humiliante défaite de 1870 L'ouvrage de Thierry Nélias sort l'année du 150è anniversaire de la guerre franco-prussienne qui demeure un épisode majeur de notre histoire nationale. Ce conflit suscité par Otto von Bismarck, ministre-président de l'empereur Guillaume 1er, en jouant sur les subtilités de traduction de la dépêche d'Ems, entraînera la chute de Napoléon III et entérinera l'unification allemande. Mal vécue par les français, "humiliation" selon Paul Déroulède, cette défaite créera un antagonisme entre les deux nations qui conduira à un nouvel affrontement moins d'un demi-siècle plus tard. "L'humiliante défaite" - 1870 La France à l'épreuve de la guerre - par Thierry Nélias - Ed. La librairie Vuibert - 336 p.   Alexandre Yersin, le découvreur de la peste C'est dans le sillage d'Alexandre Yersin (1863-1943) qu'Anne Sicard nous entraîne aujourd'hui. Médecin, enseignant, explorateur, agronome, éleveur, c'est surtout le bactériologiste que l'histoire retiendra car il isola et identifia le bacille de la peste (1894) malgré une carence de moyens mis à sa disposition. Né suisse, naturalisé français en 1889, Yersin lassé par sa vie de laborantin et les luttes d'influence entre savants, s'engage comme médecin maritime ce qui le conduira en Indochine, qu'il adoptera jusqu'à la fin de sa vie. Il est aujourd'hui encore vénéré au Vietnam où rues, parcs, lycées portent son nom. Près de son musée, une statue géante se dresse à Nha Trang.  

Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende

Publiée le 01/01/2025

Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.