Passé Présent

Passé-Présent n° 272 : Retour nécessaire sur la guerre d'Algérie

Publiée le 16/06/2020
Passé PrésentLes dessous du traité de Trianon (1920) Après l'armistice signé entre les Alliés et l'Allemagne en novembre 1918, furent conclus les traités de Versailles (28/06/1919) et de Saint-Germain-en-Laye (10/09/1919) respectivement avec l'Allemagne et l'Autriche, qui mettaient définitivement un terme au 1er conflit mondial. L'ultime traité, celui de Trianon (04/06/1920) - au Grand Trianon de Versailles - inflige à la Hongrie le démembrement des deux-tiers de son territoire. Philippe Conrad nous en explique les dessous.   Vérités sur la guerre d'Algérie Dans son dernier ouvrage "Dissidence / dissonance", l'historien Jean Monneret, hôte de Philippe Conrad, met en évidence la vision biaisée contemporaine de la réalité coloniale en Algérie, ainsi que le manque de nuance d'analystes partisans. Or l'ouverture, après une prescription trentenaire, des archives militaires en 1962, a révélé des brèches dans l'historiographie notamment sur le nombre d'Européens disparus après le 19 mars 1962, date du cessez-le-feu.  

Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende

Publiée le 01/01/2025

Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.