Passé Présent
Passé-Présent n°233 : sur la route de la soie
Philippe Conrad retrace aussi l’historique de la Route de la soie.
Voie commerciale reliant, dès l'Antiquité, l'empire chinois au monde méditerranéen alors dominé par Rome, la route de la soie demeure d'actualité avec la renaissance chinoise observée depuis 1970 et le présent désir d'hégémonie économique de l'Empire du Milieu sur l'ensemble de l'Eurasie. Les Romains puis les Byzantins étaient acheteurs de la soie chinoise, mais bien d'autres produits circulaient (coton, fourrures, épices, encens, armes, verreries, pierres précieuses, cuivre, mais aussi artisans ou esclaves). Aux deux routes continentales s'ajouta au XVè siècle une voie maritime que les portugais ouvrirent. Moins longue à parcourir, plus sûre, c'est la période où la caravelle l'emporte sur la caravane. La route de la soie est également un axe des grandes religions, facilitant notamment le déplacement du bouddhisme de l'Inde vers la Chine. Son activité semble, au fil du temps, parfois se ralentir, ou même s'arrêter, pour mieux renaître en notre XXIè siècle.Gaële de La Brosse, qui dirige la revue "Chemins d'étoiles", présente plusieurs ouvrages sur le pélerinage.
Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende
Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.
Connexion
Afin d'utiliser cette fonctionnalité, vous devez vous connecter :