Passé Présent

Passé-Présent n°235 : La vérité sur la résistance communiste entre 1939 et 1945

Publiée le 16/04/2019
Invité par Philippe Conrad, André Posokhow, spécialiste de la réinformation télévisuelle, revient sur un documentaire historique intitulé : Nous étions des combattants", diffusé sur RMC Découverte, le 11/01/2019. Cette émission, glorifiant la résistance communiste au cours de la seconde guerre mondiale, évacue totalement la résistance intérieure qui a pourtant été extrêmement importante et antérieure à celle des communistes qui, pendant les vingt-deux premiers mois du conflit, ont adopté une situation de complaisance avec l'ennemi, liés par le pacte germano-soviétique du 23/08/1939. Le reportage ne fait pas cas, par exemple, de la politique de trahison suscitée par Moscou : sabotage des usines, propagande auprès des soldats, actes criminels, ralentissement de la production, et ce jusqu'en juin 1941 date à partir de laquelle la résistance communiste s'organisa, tout d'abord en guérilla urbaine contre l'occupant, puis plus tard dans les maquis. Ce documentaire, dans le choix des images, celui des intervenants, dans la nature du commentaire, reste lacunaire, aussi André Posokhow rétablit des faits parfois peu soulignés, souvent occultés, afin de tendre à une meilleure objectivité historique.

Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende

Publiée le 01/01/2025

Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.