Passé Présent

Passé-Présent n°239 : Charles Quint, défenseur de la chrétienté

Publiée le 14/05/2019
A l'occasion du 500è anniversaire de l'élection impériale de Charles Quint (1500-1558), Philippe Conrad brosse les contours de la vie de ce prince flamand, petit-fils de Charles le Téméraire, qui, face à la poussée de l'empire ottoman en Europe, parvint à reconstituer par sa volonté d'action l'unité de la chrétienté. Anne Sicard achève le récit de la vie de la Duchesse de Montpensier, dite La Grande Mademoiselle (1627-1693). Son rôle au cours de la Fronde, son exil, son mariage secret, ses obsèques grandioses. Philippe Conrad reçoit le Professeur Yves Morel pour son ouvrage : La vraie pensée d'Augustin Cochin, préfacé par Jean Tulard (Ed. Via Romana - 342 p. - 24 €). Monarchiste, catholique, historien contre-révolutionnaire, Augustin Cochin (1876-1916) n'appartint cependant à aucune organisation politique. Solitaire, contesté pour son interprétation de la Révolution française où il révéla les mécanismes de prise de pouvoir par les sociétés de pensée, il fut longtemps marginalisé avant d'être redécouvert par François Furet. Yves Morel revisite la pensée de Cochin et nous parle également des rapports qu'il entretenait avec Hippolyte Taine, l'Action française ou la Franc-maçonnerie.

Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende

Publiée le 01/01/2025

Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.