Passé Présent

Passé-Présent n°241 - Le président Wilson et la SDN

Publiée le 28/05/2019
Présentation de la Société des Nations Il y a 100 ans, introduite par le traité de Versailles, naissait - à l'instigation du Président des Etats-Unis Woodrow Wilson - la Société des Nations, dans le but de garantir une paix mondiale. Philippe Conrad dresse le bilan de cette organisation, ses maigres succès que ne compense pas son impuissance à régler les grandes crises qui surviennent dans le monde à partir de 1936. Elle sombrera en 1945, relayée depuis cette date par l'O.N.U. Retour sur les commémorations du centenaire de la première guerre mondiale Philippe Conrad accueille Jean-Pierre Turbergue, fondateur des Editions Italiques, dont les ouvrages sont spécialement consacrées à la 1ère guerre mondiale. Les deux historiens rappellent le succès de librairie obtenu par "Les 300 jours de Verdun" - dont quelques exemplaires de luxe restent disponibles - succès qui coïncide avec la ferveur populaire qui a entouré les manifestations commémorant le centenaire du 1er conflit mondial.

Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende

Publiée le 01/01/2025

Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.