Passé Présent

Passé Présent n°243 : Il y a 350 ans, la conquête de la Crète par les turcs ottomans

Publiée le 18/06/2019
Philippe Conrad trace une synthétique histoire de la Crète jusqu'à la conquête turque face aux vénitiens en 1669. Les troupes du sultan débarquent dans l'île en 1644, mais Candie résistera jusqu'à sa reddition en septembre 1669, ce qui constitue l'un des plus longs sièges de l'Histoire. Anne Sicard évoque la guerre anglo-zouloue et la bataille d'Isandhlwana (au Natal) qui, il y a 140 ans, s'est soldée par la victoire de régiments zoulous armés de vieux fusils et de pagaies, face à la puissance de feu des troupes britanniques. Philippe Conrad reçoit le Général Maurice Faivre sous la direction duquel un ouvrage collectif vient d'être publié aux éditions l'Harmattan : Les Armées de la Guerre froide en Centre-Europe (1945-1990), sous-titré : Forces, renseignements, plans d'opérations. 368 p. - 32 €. Saint-Cyrien, Docteur en Sciences politiques, spécialiste du renseignement, le Général Faivre revient sur les tensions politico-militaires est-ouest au lendemain du second conflit mondial, et des missions d'observation mises en place dans ce contexte de guerre froide, jusqu'en 1990.

Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende

Publiée le 01/01/2025

Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.