Passé Présent

Passé-Présent n°263 - Les raisons profondes de la défaite française de 1940

Publiée le 21/01/2020

Les origines lointaines du désastre de 1940

Philippe Conrad inaugure aujourd'hui un cycle d'émissions thématiques dont le but est d'analyser les causes profondes qui ont conduit la France à la catastrophe de mai-juin 1940. L'historien dissèque les données, autres que militaires, qui ont généré cet effondrement, notamment la succession d'erreurs politiques, stratégiques, diplomatiques qui ont jalonné l'histoire d'une nation pourtant sortie vainqueur, vingt-deux ans plus tôt, d'un premier conflit mondial.

La vie pathétique de Philippe-Ignace Semmelweiss

Le choix judicieux des personnalités choisies par Anne Sicard lui permet de nous intéresser, cette fois, à la vie du Docteur hongrois Philippe-Ignace Semmelweiss (1818-1865) qui s'est heurté à l'hostilité des institutions médicales du XIXè siècle, alors qu'il avait indiqué les moyens prophylactiques que ses confrères devaient prendre contre l'infection puerpérale, et ce avec une telle précision que l'antiseptie moderne n'a rien eu à ajouter aux règles qu'il avait prescrites. Semmelweis a connu, en 1924, une résurrection sous une forme médico-llittéraire grâce à Louis Destouches, puisque la thèse de doctorat du futur Louis-Ferdinand Céline s'intitulait "La vie et l'oeuvre de Semmelweis".

Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende

Publiée le 01/01/2025

Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.