Passé Présent

Passé-Présent n°266 - 14/02/1945 : Dresde sous les bombes alliées

Publiée le 25/02/2020
Dès 1942, le général Arthur Harris et Winston Churchill ont fait le choix d'engager contre l'Allemagne une campagne impitoyable de bombardements stratégiques. Il s'agit de détruire les grandes villes allemandes afin d'anéantir le potentiel industriel du Reich et de terroriser les populations civiles dont on espère qu'elles se désolidarisent du régime. Ces objectifs ne seront pas atteints car la production du Reich est désormais abritée sous terre et, la propagande de Goebbels aidant, l'opinion est galvanisée contre la Royale Air Force. En février 1945, le bombardement de Dresde, la "Florence de l'Elbe", fait 135 000 tués, alors que la ville n'était en rien un enjeu stratégique... Philippe Conrad reçoit ensuite le président du Comité Trump France, Georges Clément, pour évoquer les perspectives de réélection du président étasunien en novembre prochain.

Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende

Publiée le 01/01/2025

Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.