Politique Eco

Politique & Eco n°362 avec Jacques Sapir - Guerre en Ukraine : l'irrésistible basculement du monde

Publiée le 31/10/2022

Nous assistons, en dépit des apparences, à l’affaiblissement continu des Etats-Unis et de leurs alliés. Ce processus prend la forme d’une "désoccidentalisation" du monde qui va de pair avec la démondialisation, avec l’émergence des BRICS et de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS). Mais il faut aussi comparer la part dans le PIB mondial (calculé en parité de pouvoir d’achat) du G-7 et celle des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Aujourd’hui, ce groupe de pays, qui est en passe de s’élargir avec de nouveaux candidats comme l’Algérie, l’Argentine, le Nigeria, le Kenya, l’Indonésie et la Turquie, apparaît comme un bloc refusant les sanctions décidées par les Etats-Unis et l’UE. Il est donc clair que le processus de démondialisation est aujourd’hui engagé de manière irréversible.

Dans ce contexte, quelle est la taille réelle de l’économie de la Russie ? Par la méthode de la parité de pouvoir d’achat, l’économie russe devient alors à peu près équivalente à celle de l’Allemagne. Et compte tenu de la dépendance, que ce soit celle de l’UE ou plus globalement des marchés mondiaux, aux exportations russes, l’impact sur le reste du monde des sanctions sera quant à lui très fort. C’est l’une des formes les plus évidentes de "l’effet boomerang".

Enfin, le rouble s’est apprécié d’environ un tiers et les pays des BRICS réfléchissent sur la constitution d’un fonds monétaire qui leur est propre. Le gel des avoirs de la Banque centrale de Russie a eu pour conséquence d’inquiéter les autres membres du FMI qui songent sérieusement à le quitter pour ne pas tomber sous le coup des mêmes mesures : effet boomerang toujours et encore.

Politique & Eco avec Philippe Murer - Israël/Iran : une guerre profitable aux marchés ?

Publiée le 30/06/2025

"La raison du plus fort est toujours la meilleure"... Donald Trump a sorti les muscles pour imposer la paix au Proche-Orient. La guerre Israël/Iran avait pourtant fait craindre le pire, notamment un choc pétrolier avec un éventuel blocage du détroit d'Ormuz par Téhéran, et l'intervention américaine, ravivé les craintes d'une flambée des prix du pétrole.

- Le calme sur les marchés est-il revenu avec le cessez-le-feu ?

- Qui sont les gagnants de ce conflit ? 

- Le programme nucléaire iranien est-il en cendres ? 

La paix revenue, le retour des guerres dites préventives, en violation du droit international, n'augure pourtant rien de bon pour la stabilité mondiale.

En France, l'échec du conclave sur les retraites de François Bayrou révèle le blocage des institutions. Le déficit public va donc continuer d'augmenter (200 milliards € cette année contre 170 milliards € en 2024). Une nouvelle dégradation de la note de la France semble inévitable.

- Les taux d'intérêts vont-ils augmenter ? 

- Comment les faillites d'entreprises vont-elles évoluer face aux prix de l'énergie ?

- La France peut-elle devenir l'épicentre d'une crise de la zone euro ?

Dans ce numéro de "Politique & Eco", l'économiste Philippe Murer, analyse les conséquences économiques de la guerre Israël/Iran, le climat dans les entreprises françaises et notre modèle social. Face aux élites sadiques, il lance un appel à l'union des résistants !