Politique Eco

Politique & Eco n°408 avec Jean-Pierre Chevallier - Banques : rien ne va plus !

Publiée le 16/10/2023

Les banques françaises sont-elles menacées et pourquoi se montrent-elles si réticentes aux retraits de leurs clients ? L’étude des comptes de la BNP et de la Société Générale montre qu'elles prêtent les dépôts de leurs clients bien au-delà de leurs fonds propres. En cas de crise, cela peut provoquer un retrait brutal et la faillite comme pour SVB. En plus de ce risque, les comptes font apparaître, dans le hors bilan, des masses de produits dérivés qui représentent des montants 20 à 30 fois le PIB dans des opérations financières opaques et risquées. Néanmoins ce comportement contraire à la prudence bancaire n’a pas conduit à l’apocalypse bancaire, les banques présentent une forte résilience. Quelles en sont les raisons : fausseté des comptes, désinformation, aide des pouvoirs publics ? Autre problème : les obligations souscrites à des taux très bas ne valent plus rien, les épargnants s’en défont. Allons-nous vers un krach obligataire ?
Avec la guerre Israël/Hamas, l’incertitude vient de monter fortement, ce qui n’est jamais une bonne nouvelle pour les marchés. En réalité, les marchés obligataires de nos démocraties se sont écroulés dans les trois dernières années, perdant 40% de leur pouvoir d’achat depuis décembre 2020.
Pour conclure, retour sur la transaction Nestlé/Pfizer conduite par Emmanuel Macron. On se demande où est passé le montant (30 millions de $ ?) de la transaction. 
Jean-Pierre Chevallier, business économiste et analyste financier indépendant.

Une France sous tutelle : compte à rebours lancé - Politique & Eco avec Tom Benoit

Publiée le 09/09/2024

Une France rattrapée par ces vieux démons. Alors que Michel Barnier, l'égérie de Bruxelles, vient d'être nommé au poste de premier ministre, toutes les lumières sont au rouge pour les Français. Leur Etat est sous le coup d'une procédure de la Commission européenne pour déficit excessif (5,6% en 2024 selon B. Le Maire), et le budget pour 2025, déjà en retard dans sa préparation, promet une pression fiscale insoutenable et un déficit autour des 6%. Une incapacité de nos dirigeants à réduire les dépenses publiques qui interroge comme avec la transition écologique ou les 15 milliards € déjà dépensés pour aider l'Ukraine dans une guerre perdue d'avance. Une gabegie ubuesque qui expose notre pays à la menace d'une mise sous tutelle de la Commission européenne et une disparition de la France comme pays indépendant. Le paiement des intérêts de la dette coûte déjà plus de 50 milliards €/an à l'Etat et pourrait avoisiner les 75 milliards € en 2027.

Tom Benoit, économiste et directeur de la rédaction de "Géostratégie magazine", livre un constat pessimiste : "les Français ont cessé de se battre, je ne crois pas au relèvement de la France...". En attendant un éventuel sursaut du peuple qui attend souvent d'être dos au mur...