Politique Eco

Politique & Eco n°212 : La dette, les banques et la création monétaire : petit voyage en absurdie

Publiée le 22/04/2019
Olivier Pichon reçoit Jean-Pierre Chevallier, économiste et animateur du site consacré aux questions bancaires et financières : Chevallier.biz

1) La dette française... UBU roi

- Absurdité et opacité des chiffres officiels - Les dettes cachées - Quand la France rembourse ses emprunts avec... des emprunts - Le coût annuel, intérêts et principal 166 Milliards - La cavalerie, pratique interdite sauf à l’état. - Les deux thèses sur la dette : pour les uns ce n’est pas grave, pour les autres, c’est la sécession de paiement à terme - La crise des Gilets Jaunes, conséquence directe de l’endettement - Les dettes Allemandes au XXe siècle, elles ne furent jamais payées - Le traité de Londres en 1953 supprime 62% de la dette allemande - Le % de la dette française détenu à l’étranger : 53% - Le curieux bilan de la Banque de France genre usine à gaz : comment ont été financés les 600 milliards de titre détenus par elle ? - Les Français ne connaissent pas vraiment ce qu’ils doivent

2) De la dette aux banques

- D’autres dettes encore, les garanties d’Etat et les partenariats privé/ public, contre un loyer de financement - Autoroutes et péages, les Gilets Jaunes instinctivement comprennent le jeu - Autres dettes possibles, les banques en situation difficile, comme en Grèce à Chypre, en Italie - L’Etat devra-t-il comme en 2008 porter la main à la poche pour sauver des banques ? - Le cas de la BNP, première banque européenne, un total des actifs supérieur au PIB français - Le non respect des règles prudentielles, le leverage soit en bon français, le multiple d’endettement doit inférieur à 10 - Ces banques qui sont montées à 40, aux USA la sanction Lehman Brothers, en France elles demeurent à un niveau trop élevé - Quelle autorité pour quelle sanction, les banques font la loi. - Les allers-retours public/privé à la française.

3) La création monétaire, quand certains se prennent pour Dieu

- Une citation de Lloyd Blankfein, patron de Goldman Sachs - Circulation n’est pas création à condition de respecter le multiple d’endettement - Sinon : croissance de la masse monétaire et catastrophes afférentes, hyper inflation (Allemagne 1922), bulles spéculatives (2008) etc - Relation inverse : monnaie / croissance - L’exemple de Böhm-Bawerck - Que penser du scénario furtif de sortie de l’Allemagne de l’euro ? - L’intérêt des Allemands à rester dans l’euro, le mark risquerait d’enchérir et de pénaliser le mercantilisme allemand - La dévaluation est-elle une défaite ? - La variable d’ajustement dans l’euro, c’est l’emploi - Quelques scénarii de survenue de la crise - Les solutions radicales (article 16) ne seront pas appliquées

Conclusion : un avenir peu engageant mais déjà engagé et même gagé

Politique & Eco n°429 avec Olivier Delamarche - Macron & Le Maire face au triomphe de Poutine

Publiée le 25/03/2024

Que pèse Emmanuel Macron face à la réussite économique de Vladimir Poutine ? Le président russe, récemment réélu, n'a pas à rougir de son bilan... Depuis sa prise de pouvoir en 2000, le produit intérieur brut a été multiplié par 10 et la dette ne représente plus que 15% du PIB. De son côté, Emmanuel Macron tente de faire oublier ses résultats en pointant la responsabilité du Kremlin et en jouant les va-t-en-guerre malgré une industrie inexistante. Quant à Bruxelles, scandale absolu, 16 milliards d'euros d'aides à l'Ukraine se seraient purement et simplement volatilisés... et l'omerta est toujours de mise sur le sabotage de Nord Stream.  

Pendant ce temps en France, Bruno Le Maire réclame 10 milliards d'économies à cause d'un budget pour 2024 (voté par 49-3) dont les prévisions de croissance étaient totalement à côté de la plaque. Pour combler le trou et aider Volodymyr Zelensky, le romancier de Bercy lorgne déjà sur les économies des Français avec le lancement d'un mystérieux produit d'épargne européen...

L'économiste Olivier Delamarche, l'invité de "Politique & Eco", voit rouge pour l'année 2024 et nous révèle les contours d'un scénario sidérant qui pourrait donner un coup d'accélérateur aux projets de nos dirigeants...