Politique Eco

Politique & Eco n°326 avec Yves Perez : Protectionnisme = barbelés, miradors et bergers allemands ?

Publiée le 03/01/2022
Les économistes des médias de masse présentent toujours le protectionnisme économique comme le mal absolu. Ne leur en déplaise, le capitalisme français a connu son apogée à la Belle Epoque, à l'heure où la France avait fait le choix du protectionnisme. Non, le protectionnisme n'est pas l'autarcie, le repli d'une nation sur elle-même. Il est la recherche dans la durée d'une croissance régulière et équilibrée. Même les grands pays libre-échangistes comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont tous fondé leur puissance industrielle grâce aux tarifs douaniers. La période 1873-1973 a été, hormis lors des deux grands conflits mondiaux et la crise de 1929 dont la France est sortie moins affaiblie que les autres, un moment de stabilité pour l'économie nationale. Mais tout a changé à partir de 1974 quand nos dirigeants ont cessé de voir la France comme un grand pays, se ralliant au libre-échange prôné à Washington et Bruxelles. Depuis, désindustrialisation, chômage, et croissance ralentie. Dans son ouvrage "Protéger ou disparaître - Le débat français sur le protectionnisme", Yves Perez, professeur émérite et ancien doyen de la faculté de droit, économie et gestion de l'université catholique de l'Ouest à Angers, expose avec une grande clarté l'histoire et les résultats du protectionnisme ainsi que les conséquences de l'arrivée de l'idéologie libre-échangiste. Il propose enfin plusieurs pistes de réflexions pour éviter aux Français d'avoir la soumission comme seul avenir.

Défense européenne : l'arme anti-Poutine ? - Politique & Eco avec Tom Benoit

Publiée le 23/12/2024

Vieux serpent de mer, la Défense européenne va-t-elle enfin voir le jour ? A la faveur de la guerre en Ukraine et de l'élection de Donald Trump, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a décrété que l'UE devait investir 500 milliards d'euros au cours de la prochaine décennie pour renforcer sa Défense. Le 19 novembre à Varsovie, la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la Grande-Bretagne se sont prononcées en faveur d’un système d’emprunt collectif à l’échelle européenne. Enfin, le projet de défense européenne s’est concrétisé le 1er décembre dernier avec la création du poste de commissaire à la Défense. Et c’est l’ancien premier ministre lituanien Andrius Kubilius, qui devra s’occuper de mener à bien cette initiative. Son ordre de mission : "Aider l’Europe à se préparer aux éventualités militaires les plus extrêmes. C’est-à-dire se préparer à l’éventualité d’une agression russe contre les Etats membres de l’UE. Nous devons donc dépenser plus, dépenser mieux, dépenser ensemble et dépenser européen". Cette Europe de la Défense est-elle une arme anti-Poutine ? Comment Ursula von der Leyen, ancienne ministre allemande de la Défense entre 2013 et 2019, va-t-elle gérer les milliards pour une industrie de l'armement qu'elle connait bien ? 

Tom Benoit, entrepreneur et directeur de Géostratégie Magazine, évoque la façon dont l'épargne des Européens va être utilisée pour lancer ce Plan Marshall de la Défense et donne les grandes tendances des marchés pour 2025... 

A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée : "Vers un gouvernement entièrement Macronisé ?".

Philippe Béchade est rédacteur en chef de La Chronique Agora et La Lettre des Affranchis aux @Publications Agora.

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